mardi 27 décembre 2016

Thèse: Les jeux mobiles

Culture Geek

Les jeux mobiles, le retour du scoring. 

Quand on remonte au début des années 80, les jeux vidéos étaient relativement tous les mêmes : des Shoot them up. Spacewar !, Space Invaders, Centipède, Galaxian, Breakout, Defender, Zaxxon, et j'en passe ! Rares sont les jeux qui arrivent à proposer une nouvelle expérience et se démarquer de la concurrence, ce qui provoquera en partie le fameux crack du jeu vidéo de 1983. Mais ce qu'il faut retenir de cette époque, c'est que les capacités techniques des machines d'arcades et des consoles de salon ne permettaient pas de créer un jeu racontant une histoire, ou alors elle serait extrêmement limitée (comme l'histoire de Donkey Kong par exemple). Ainsi, sans histoire à raconter, le jeu vidéo s'est plus imposé comme un moyen de divertissement proposant du challenge, bien plus excitant que le cinéma. Et le meilleur moyen de marquer au fer rouge les salles d'arcades de notre passage c'était simplement d'obtenir le meilleur score. D'où l'appellation de ce genre de jeux : les jeux à scoring (peu utilisée, on préférera l'appellation de jeu d'arcade tout simplement).

Avec le temps, les jeux ont évolué. Laissant de côté cet aspect très vieillissant, les créateurs de jeux se sont tous laissés plus ou moins influencés par Nintendo et son dernier né Super Mario Bros. premier du nom en 1985 et ont décidé non plus de créer une sorte de sport virtuel mais bien de raconter une histoire, donner un but au joueur : finir le jeu pour avoir le fin mot de l'histoire.

J'ai remarqué en jouant à pas mal de jeux, toutes époques confondues, que malgré le fait que l'arcade soit toujours populaire (notamment au Japon), presque aucun jeu ''moderne'' n'a reprit ce principe de scoring. Tous préférant une histoire ou un challenge (comme les jeux de sports ou de courses), j'ai pensé que cette notion de scoring était vouée à rester dans les vieilles pages de l'Histoire du jeu vidéo en guise d'introduction. Mais il a fallu qu'un ami vienne me voir, et connaissant mon penchant pour les jeux vidéos, il s'est empressé de se vanter de m'avoir dépassé dans Candy Crush...

Comme beaucoup de joueurs, ma première réaction a été le déni et le mépris total d'une telle réaction. Il est vrai que malgré le côté divertissant des jeux sur mobiles, on ne peut décemment pas les comparer aux VRAIS jeux vidéos, les purs, les durs. N'y prêtant pas attention, je fis mine de n'avoir rien entendu, mais il surenchérit et m'annonça _'' Tu vois, moi aussi je suis un gamer''.


Bon, j'avoue que j'ai totalement explosé de rire sur le moment, mais bizarrement je n'ai pas pu m'empêcher de réfléchir au sujet sur le chemin du retour. Et finalement, je pense que l'on peut repenser ce jugement un peu hâtif. Car je dois avouer que étant étudiant et mes consoles de jeu étant loin, très loin... Et bien, à part mon ordi et mon portable je n'ai pas grand chose pour passer le temps. C'est là que je me suis rendu compte que mon portable avait tout de même deux pages de jeux... En d'autres termes, je faisais partie de ceux que je trouvais ridicules.

Pourtant, je remarquais quelque chose de frappant sur ces deux pages, presque tous les mêmes. Enfin, tous mes jeux se ressemblent tous un peu pour être exact. J'ai donc rejoué à chacun d'entre eux et ai téléchargé quelques jeux du top gratuit de Google Play, et voici donc ce que je pense de l'univers du jeu vidéo sur mobile.

Quand on y repense, les jeux sur mobile ne datent pas d'hier, beaucoup se souviendront du mémorable Snake sur Nokia 3310, mais il aura fallu attendre l'émergence des smartphones pour que les jeux mobiles deviennent ce qu'ils sont, à savoir ce que je déteste. Pourquoi ? Parce que l'avènement du smartphone est synonyme de la démocratisation de l'écran tactile sur les téléphones portables et donc de la disparition des claviers. Plus de croix directionnelle et plus de bouton d'action, les seuls repères que j'avais. Mais pourtant, on passait alors d'un marché plutôt médiocre (voire même insignifiant) à un marché qui écrase aujourd'hui littéralement celui de la Nintendo 3DS et de la Playstation Vita réunies. Mais que s'est-il passé nom de nom ? C'est simple, l'arrivée de jeux qui couplent l'intérêt des Game & Watch et le challenge des bornes d'arcades. Je m'explique ! Les Game & Watch étaient les premières vraies consoles portables et avaient pour vocation première de faire passer le temps et non de réellement amuser. Les bornes d'arcades, elles, avaient pour but de proposer du divertissement tout en mettant les joueurs dans une sorte de compétition.

Alors je suis d'accord sur le principe que les jeux mobiles ne vaudront JAMAIS les jeux sur consoles, et je suis également d'accord sur le principe que les jeux mobiles ont un impact significatif sur le marché du jeu vidéo. Soit ! Toutefois, je ne pense pas que l'on puisse qualifier les smartphones de véritables consoles de jeux, mais plutôt comme la réincarnation des bornes d'arcades. Il est vrai qu'il serait absolument impossible de sortir des jeux sur mobile et faire en sorte qu'ils soient optimisés pour le support. Pour l'exemple, j'ai sauté sur la nouvelle quand j'ai appris que le premier Rayman était gratuit sur le store, mais j'avais juste oublié un détail : ce foutu pavé tactile. Au lieu d'avoir des boutons pratiques, nous avons une sorte de boutons émulés, tout sauf ergonomiques. Bref, de vrais jeux complets sur mobile, ce n'est pas une excellente idée.

MAIS ! Mais je dois reconnaître que certains genres s'accommodent bien mieux sur mobile que sur consoles, de la même façon que certains jeux sont plus jouables sur PC que sur console (FPS, Gestion, MMORPG, etc). En examinant les jeux les plus téléchargés sur mobile, hormis quelques MMO bizarres qui ont pour seul intérêt leurs héroïnes à moitié nues, ce sont souvent les mêmes genres qui reviennent. Des quizzs (QuizUp, Super Buzzer), des Tower Defense (Clash Royale, Boom Beach), des jeux de rythmes (Piano Tiles), des jeux de Puzzle (toute la gamme des Candy Crush), et des jeux de courses (Temple Run, Sonic Dash, Jetpack Joyride).

Sérieusement, vous vous voyez réellement jouer à ce genre de petits jeux sur consoles ou ordi ? Alors pour certains, c'est faisables certes car ce sont pour la majorité des jeux Facebook. Mais c'est là que ça devient intéressant ! Les réseaux sociaux ! Si tous vos amis ou presque sont connectés sur Candy Crush ou Piano Tiles 2, vous pouvez voir leur score, leur classement, leurs réussites. Le jeu prend alors une toute autre dimension, l'aspect compétitif ! Ce qui redonne de l'intérêt au jeu car, leur concept n'est pas toujours bien folichon …

De plus, lorsque l'on regarde certaines créations (Jetpack Joyride, Rolling Sky, Temple Run), on voit que les développeurs se sont tout de même trituré l'esprit pour trouver un concept original, par son gameplay, son background ou ses graphismes. Et bien que je ne puisse pas les considérer comme étant des jeux vidéos ''classiques'', ils sont tout de même originaux et bien pensés malgré le support peu puissant, et ne pas les considérer comme des jeux seraient une insulte pour les développeurs.

Enfin, il faut également souligner l'aspect ''gaming'' des jeux mobiles. Certes, ils ne sont pas aussi poussés que Super Smash Bros. ou World of Warcraft en terme de gameplay, mais je pense qu'une fois qu'on a passé le 89ème niveau dans Piano Tiles 2 ou le 500ème niveau dans Candy Crush Saga, on ne peut certes pas comparer le joueur à un e-sportif, mais on peut tout de même le qualifier de gamer pour sa maîtrise du jeu. Alors même si quelqu'un vient promptement se vanter de vous avoir battu dans Sonic Dash, vous pensez réellement que la situation était différente dans les salles d'arcade ? (_'' Hé j'ai pulvérisé ton score à Frogger, tu vas faire quoi maintenant hein ? Moi aussi je suis un gamer). Rien que par cet aspect, cela me permet de justifier ma comparaison aux jeux d'arcades des années 80. L'histoire se répète et l'évolution se fraye un chemin entre les diktats imposés par Nintendo.

Je ne parlerai pas des montagnes de mauvais jeux random que l'on peut trouver sur le store ou dans les pubs en pleine partie, ou encore des microtransactions dans les jeux (qui sont des aberrations en soi), voire même du prix ridicule de certains jeux (9€99 pour jouer à Super Mario Run ?! C'est ça l'esprit Mario ?! Vous vous foutez de moi?! ), la qualité et l'économie des jeux mobiles étant un tout autre sujet, et s'y étendre ici n'aurait d'autre effet que de jeter de l'huile sur le feu.

Je vous demande seulement ici de repenser votre vision des jeux mobiles en général. Ils sont parfois inventifs, drôles, agréables à regarder graphiquement, mais surtout ils ont cette superbe qualité que n'auront jamais les jeux vidéos sur consoles, ils ont pour objectif de faire passer le temps, ils n'en auront pas d'autre, et le meilleur c'est que ça marche ;)

Pour conclure, voici une petite liste d'excellents jeux mobiles que je peux vous conseiller si comme moi il vous arrive de vous ennuyer dans les transports en commun... Et que vous avez oublié votre 3DS à la maison (bordel !).




Sonic Dash : 7 mars 2013. Sega et Hardlight. Un bon petit jeu pour passer le temps. Les musiques sont cool, les graphismes corrects, il y a même les voix françaises des antagonistes ! Bon ça ne fait pas un bon jeu mais ce jeu m'a plu. En plus, il n'y a pas trop de pubs, et les achats in game sont inutiles. Un peu de persévérance et tout ira bien ! ;)

Pitfall ! : Août 2012. Activision et The Blast Furnace. J'adore le style graphique ! La difficulté est correcte, le gameplay bien pensé (du temple run amélioré), les angles de caméra sont super bien pensés et puis revoir Pitfall après de longues années, ça fait plaisir ^_^ Ah ! Et mention spéciale pour les musiques géniales !

Nope Quiz : 21 décembre 2016. La Gamerie. Un quiz bien barré concocté par le youtubeur Cyrien Iov. Original, pensé pour être frustrant, je recommande à qui veut rigoler un petit moment ;)

QuizUp : 7 novembre 2013. Plain Vanilla Games. Un quiz participatif qui regorge de thèmes très variés. Le système de points est original et on peut jouer contre le monde entier. Très inventif et relativement bien pensé (j'ai battu le champion du monde en jeux vidéos Yahaha ! ).

Candy Crush : 12 avril 2012. King. Un bon jeu casse tête qui occupe dans le métro ou en pause dans l'amphi. Par contre, un truc qui me rend fou : l'aléatoire !! Finir le jeu relève juste de la chance d'avoir suffisamment de blocs de bonnes couleurs au bon endroit pour créer des combinaisons. Bref, pour les plus patients...

Astérix & ses amis : 7 mai 2013. Sproing. Excellent jeu de gestion sur l'univers d'Astérix. Bien pensé, graphiquement très joli. Les musiques sont sympas et l'intrigue également. Seul hic, les temps de fabrication des objets un peu long, des objets trop rares à trouver, l'entraînement des villageois fastidieux …

Angry Birds : Décembre 2009. Rovio Entertainment. Bubble Witch Saga 2 avec l'aléatoire en moins. De l'adresse seulement. Mais bon, les rageux évitez, vous risqueriez de hurler à la mort devant la physique et la gravité ''particulière'' du jeu. Sinon graphismes sympas et sound design en général aussi.

Roller Coaster Tycoon 4 Mobile : 2014. On5 et Atari. Bon petit jeu de gestion, graphismes honnêtes, musiques très sympas, on retrouve le charme du premier opus sur PC. Seul hic, une connexion internet nécessaire pour avoir toutes les fonctionnalités du jeu (mode hors ligne nul).

Jetpack Joyride : 1er septembre 2011. Halfbrick. Juste excellent ! Graphismes 16bits très sympas, musique absolument géniale, gameplay simple et bien pensé, power ups supers, il y a même des easter eggs sur Retour vers le Futur, Dragon Ball Z et Doctor Who ! Rien que ça !

Pocket Mortys : 13 janvier 2016. Adult Swim. Excellente parodie de Pokémon qui regroupe l'univers débile et drôle de la série Rick & Morty ! Musiques sympas, scénario amusant, gameplay et stratégie originale, et graphismes très jolis pour un mobile.

Astérix Totale Riposte : 24 octobre 2013. Bulkypix. Excellent tower defense made in France. Les musiques sont superbes, les animations sympathiques, les items bien pensés et le challenge corsé. Deux problèmes, la durée de vie pas extraordinaire (seulement 19 niveaux) et le prix (2€99).

Astérix Megabaffe : 25 juillet 2013. Bulkypix. Encore un Astérix made in France, gratuit mais très limité. Un Paf le chien remis au goût du jour avec des romains. Bien animé, joli graphiquement, mais seulement une musique et intérêt limité (vignettes personnages à récupérer et défis soit trop faciles soit hardcores).

Piano Tiles 2 : 23 décembre 2015. Softonic et Cheetah mobile. Un excellent jeu de rythme. Graphiquement ce n'est pas la joie mais musicalement, cela vous fera découvrir tout l'univers de la musique classique. Avec une difficulté bien corsée, c'est pour le moment plus de 300 musiques. Presque pas d'achats in game, peu de pubs. Génial ! (j'adore le remix rock du canon de Pachelbel ;) ).

Bubble Witch saga 2 : 4 juin 2014. King. Un peu mieux que Candy Crush, demande un peu plus d'adresse. Les musique sont sympas mais il reste ce défaut de l'aléatoire. Si il reste un ensemble de boules à faire tomber et que la dernière qui apparaît n'est pas de la bonne couleur, vous avez plus l'air d'un con qu'autre chose ... Sinon, la sorcière est trop kawaï !! ^_^

Lara Croft Relic Run : 28 mai 2015. Square Enix et Simutronics. Graphismes sympas, musiques un peu répétitives mais tranche avec l'habituel temple run avec des phases de tir. Peu de pubs et presque pas d'achats in game.

Solitaire : Toutes les versions, on s'en fiche. Rien ne vaut une bonne partie de cartes quand on s'ennuie ! Cherchez celle dans le top 100 des téléchargements gratuits du store.

Rolling Sky : 11 mars 2016. Softonic et Cheetah Mobile. Difficulté surhumaine mais style graphique simple, superbe et épique. Musiques géniales et gameplay inventif. Pour ceux qui ont des réflexes de serpents !!

Doodle Jump : 6 avril 2009. Lima Sky. Un vieux de la vieille ce jeu. Le principe est simple, sauter le plus haut possible. Plusieurs skins et stages différents. Aucun intérêt mais diaboliquement addictif et distrayant. Et aucun achat in game !!! :)



Je rappelle que le principal intérêt de tous ces jeux réside à la fois dans leur inventivité et leur côté compétitif, tous très bien réalisés et mis en valeur. Alors croyez-moi, ce sont de très bons jeux pour passer le temps ! ;) 

jeudi 22 décembre 2016

N°33 – Wii Music

Titre : Wii Music
Plate-forme : Nintendo Wii
Date de sortie : 14 Novembre 2008
Développeur : Nintendo EAD
Éditeur : Nintendo



















Ce coup-ci, cela risque d'être compliqué d'être parfaitement objectif... Je me souviens de la présentation du jeu par Shigeru Miyamoto lui-même, c'est dire à quel point Nintendo avait misé sur ce jeu. Et pourtant, quand on regarde les critiques du jeu, il a été accueilli plutôt froidement, voire même totalement oublié ! À juste titre diront certains, et bien je ne pense pas que le jeu soit si mauvais que cela. Certes Miyamoto insiste toujours sur le côté original du concept de ses créations, mais je pense que le jeu mérite bien plus qu'un pauvre huit sur vingt car même si le concept ne se suffit pas à lui même, le jeu propose bien d'autres avantages.

Bon graphiquement, ce n'est pas la fête au village. Les Miis sont aujourd'hui partie intégrante de la vie de Nintendo (Wii, Wii U, 3DS, Miitomo, etc), cela serait stupide de les juger, toutefois c'est vrai que les décors ne respirent pas la joie. On croirait voir de vagues démos techniques de la console. De plus, les menus et l'interface du jeu sont relativement … triste... J'ai pas d'autre mot... Très souvent monochromes, quelques variations de jaune ici et là, rien de bien excitant. Bon certes, c'est un jeu sur la musique, donc ce n'est pas vraiment une bonne idée de se pencher sur les graphismes me direz-vous !

Bon c'est vrai que c'est pas le meilleur écran titre que j'ai vu dans un jeu...

Au niveau du son justement, alors je suis assez partagé. Autant les morceaux choisis sont excellents, leurs interprétations sont parfois étranges. Des interprétations folk ou polka de A vous dirais-je maman, je vous le dit ça fait drôle et pas dans le sens amusant. Pour résumer, lorsque vous dirigez un petit groupe et que vous choisissez une musique, vous avez la possibilité de l'interpréter différemment en suivant des styles musicaux comme le classique, le rock'n roll, le métal, la marche, le flamenco et bien d'autres. Sur le papier ça a l'air génial, et pour certaines musiques, ça l'est ! Pour citer un bon exemple, j'adore la version marche du Lac des Cygnes de Tchaïkovski. Mais le problème est que pour beaucoup de morceaux, c'est simplement du fichier MIDI légèrement arrangé (un son parfaitement artificiel produit par un ordinateur que l'on différencie tout de suite d'un véritable instrument). Du coup, la qualité de son perd en précision et netteté, on a l'impression d'avoir une bande-son début de génération Game Cube.
Osez me dire qu'ils ne respirent pas la joie de vivre ces petits miis !


MAIS ! Malgré cette qualité médiocre, je dois avouer que l'ambiance musicale est tout de même bien pensée en général. Je m'explique : Nintendo a toujours voulu faire des jeux pour réunir du monde, de la famille, des amis et créer une ambiance joyeuse et festive. Si on met de côté l'aspect très technique de la musique en général (toutes ces nuances et autres notions de solfège barbantes que tout musicien vous vomira sans vergogne si vous lui demandez de parler de ses études de musique), le jeu est très simpliste et l'ambiance sait rester festive et agréable. Cela s'entend par les différents types de musiques pour chaque morceau disponible, mais cela se voit aussi par les mimiques des personnages, les décors (bien que pauvres) colorés et vivants. Et j'ajoute à cette liste le superbe thème de Wii music, très bien composé, et qui change de style musical à chaque fois qu'on revient à l'écran titre.


Un conseil: activez la partition pour savoir à quel temps jouer,
vous risquez de galérer comme pas possible sinon.


Mais il reste un dernier hic, le gameplay. Étant musicien, je le trouve assez bien pensé et j'ai relativement bien aimé ce jeu. Mais je dois avouer que pour des néophytes, le fun est loin d'être au rendez vous. Quelqu'un qui n'a jamais fait de violon de sa vie va avoir du mal à en jouer dans le jeu sans rire, de même pour la batterie ou la flûte. C'est pourquoi je pense que ce jeu peut avoir deux lectures différentes. Si l'on est néophytes et totalement étranger au monde de la musique (comme au moins 75% de la population), le jeu peut nous sembler difficile et sans intérêts. Mais la musique c'est avant tout de l'art, et l'art cela ne s'apprend pas en deux coup de wiimote à pot ! Ainsi je pense que les musiciens peuvent mieux apprécier le jeu. Surtout dans le mode multijoueur où la synchronisation est de mise, cela rappelle un peu l'orchestre au conservatoire. Il faut simplement être dans le même délire musical. Et vu le nombre de styles musicaux présents, il doit bien y en avoir au moins un qui convient à tous les joueurs qui jouent ensembles.



Après pour la durée de vie, là c'est la douche froide ! Seulement une dizaine d'heures. Enfin, je dis ça pour ceux qui finiront le jeu sans mal. Pour ceux qui n'ont pas la patience ni le sens du rythme, ce n'est même pas la peine d'y penser. Heureusement, le mode multijoueur est là pour rattraper le jeu. Enfin, c'est ce que j'aurai voulu dire mais il n'y a que quelques petits mini-jeux, bien souvent ennuyeux et répétitifs même pour des musiciens …

Mmmouais, enfin ça c'est la théorie ! Dans la pratique, euuuuh...

Pour conclure, j'ai bien aimé le jeu pour plusieurs raisons. La variété des musiques jouées, les styles musicaux pour chaque morceaux, le grand nombre d'instruments présents et un gameplay bien pensé. Sans compter les quelques musiques tirées de jeux de Nintendo (F-Zero, Zelda). Toutefois, je pense que ce jeu n'apportera de ''fun'' et de bons moments qu'aux musiciens. Les néophytes auront du mal à s'y retrouver, à trouver le rythme, le gameplay évident ou même un intérêt au jeu. Enfin, je peux me tromper bien sûr mais après expérience, c'est avec quelques amis du conservatoire que je me suis le plus éclaté sur ce jeu. ;)




Note JV.com : 8/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 10,7/20
Note Jeuxvidéo.fr : 7,3/10
Note Gamekult.com : 3/10 
Note Personnelle : 13/20

N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :) 

N°24 – Starfox 64 3D

Titre : Starfox 64 3D
Plate-forme : Nintendo 3DS
Date de sortie : 9 Septembre 2011
Développeur : Nintendo EAD
Éditeur : Nintendo













La Nintendo 64 était une de mes premières consoles (dans l'ordre : Game Boy Advance, PS2 puis N64) et j'ai vraiment adoré cette console. J'ai pu y découvrir quelques uns des débuts des plus grands jeux de Nintendo comme les débuts de Mario Party, la folie pure engendrée par Pokémon Stadium, l'adrénaline des courses de F-Zero X, et le génialissime Lylat Wars, plus connu au Japon sous le nom de Starfox 64. Étant un grand fan de la série depuis cet opus et ayant vu que la 3DS s'essayait de bons remakes en 3D (cf rapport n°23 sur Ocarina of Time), je me suis dit que cela ne pouvait pas être mauvais. Et bien je suis plutôt partagé sur la question en fait...

Pour résumer au niveau scénario, c'est un remake de Starwing sortit sur Super Nintendo. Le père de Fox, James McCloud part sur Venom avec l'escadron Starfox pour enquêter sur des signaux étranges. Après sa disparition, un deuxième escadron Starfox part pour sauver le système solaire de Lylat des mains du Général Andross qui a pour ambition de conquérir toutes les planètes du système. Dans la version 64, le père de Fox n'a pas disparu mais a été tué par Andross et trahi par un de ses coéquipiers. On notera également l'apparition de l'équipe rivale de Starfox : Starwolf. Un scénario pas bien folichon mais franchement de très bonne qualité. De plus, il existe différentes manières de finir le jeu, ce qui vous permettra d'obtenir un dénouement différent.

Je vous présente l'escadron Starfox ! 

Au niveau graphique, le lissage de la 3DS fait franchement du bien aux yeux. Certes la version toute pixelisée originale a du charme mais c'est très agréable de pouvoir jouer dans un environnement clairement édité. Seul hic, la vue du cockpit que l'on pouvait avoir sur la version 64 n'est plus disponible... dommage... mais bon, c'est déjà pas si mal.

Corneria, tu m'avais tellement manqué !
Au niveau sonore, les musiques ont été réorchestrées et sont d'une qualité irréprochable. Les doublages originaux et en langue Lylat sont également présents mais euh... si vous voulez la version originale (en anglais donc), il faudra passer la console en anglais. Et oui, car Starfox 64 3D fait partie de tous ces merveilleux jeux en VOST dont on pensait qu'il serait génial d'avoir une VF et qu'au final le résultat sera absolument désastreux. En effet, les voix françaises (lancées par défaut) sont abominables... Le doublage est trop charmant et beaucoup trop tourné vers les jeunes tandis que la VO proposait des dialogues plus prenants. On passe par exemple d'un _'' Hey Einstein, I'm on your side'' ! à _'' Hééé Gros malin, j'suis avec toi''. Je vous le dit... Insupportable...

La VO... Juste pour cette réplique :3




Au niveau de la durée de vie, comme pour la version originale, il y a différents parcours possibles pour parvenir jusqu'à Venom, donc autant de challenges et de variations dans le gameplay car certaines planètes proposent de jouer non pas en Arwing mais à terre avec le tank Landmaster ou sous l'eau avec le Blue Marine. De plus, l'intérêt du jeu pousse à vouloir découvrir les différents paysages et musiques des différentes planètes car croyez-moi, cela vaut le détour. Enfin, un mode vous permet de débloquer les contrôles originaux de la manette Nintendo 64 adaptés pour la 3DS. Pour ceux qui comme moi n'aiment pas s'adapter ou évoluer, cette option est géniale ^_^ . On passera sous silence le mode multijoueur, pas très palpitant... juste une arène où l'on se canarde en Arwing ou en Landmaster... Rien de bien extraordinaire, sachant que les maps ne sont pas très travaillées (seulement quelques buildings ou astéroïdes de passages), on ne peut pas se cacher ni trouver beaucoup d'upgrades. Le mode n'a vraiment d'intérêt que contre un joueur très expérimenté.



Enfin, la maniabilité. Les contrôles de la 3DS sont plutôt sympathiques, mais comme je le disais, il est possible de débloquer les contrôles de la manette de la Nintendo 64, ce qui offre deux manières différentes de jouer. Il existe également un troisième mode de jeu, les contrôles gyroscopiques.......... Je propose de guillotiner le type qui s'est dit chez Nintendo ''Hey, et si on faisait un système de déplacement par un détecteur de mouvements totalement hasardeux et donc totalement adapté à la voltige de précision '' ? Bon d'accord je tire sur l'ambulance, mais en attendant, les jeux Starfox sont par essence des jeux de voltiges qui demandent une précision remarquable, tant pour les manœuvres que pour les combats. Et le système de gyroscope n'est pas du tout adapté au jeu. C'est très amusant pour d'autres jeux rigolos comme pour la guerre des têtes, un mini-jeu incorporé aux 3DS qui permet de jouer avec la réalité augmentée. Mais je ne conseille vraiment pas de jouer avec ce mode. Privilégiez le mode classique ou 64.

Le niveau sous-marin avait franchement BESOIN d'un
lifting !

Moua ha ha ! Ma mission préférée ! Ça pète dans tous les
sens !!














Pour conclure, malgré un doublage français épouvantable, un manque d'innovations, et un mode de jeu injouable, le jeu n'est pas insurmontable. Les graphismes font franchement du bien, les musiques sont géniales, les personnages attachants (comme toujours), les contrôles classiques rendent l'expérience agréable et le scénario fait toujours autant vibrer.




Note JV.com : 15/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 15,3/20
Note Jeuxvidéo.fr : 8/10
Note Gamekult.com : 7/10 
Note Personnelle : 17/20

N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :) 

N°9 – Sonic the Hedgehog (2006)

Titre : Sonic the Hedgehog (2006)
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 14 Novembre 2006
Développeur : Sonic Team
Éditeur : Sega
















Bon... Il est temps d'attaquer le premier vrai mauvais jeu de cette longue liste, j'ai nommé Sonic the Hedgehog 2006. Pour se replacer dans le contexte du plus célèbre des hérissons, sa carrière sur console de salon a marqué les mémoires avec l'excellent Sonic Heroes sur multi-support et les joueurs de Game Boy Advance ont pu découvrir la saga des Sonic Advance, série relativement moyenne mais qui a ses qualités il faut le reconnaître. Ainsi, suite à l'annonce de la sortie de la nouvelle Playstation, Sega promettait du rêve à l'E3. Un trailer énergique, de superbes graphismes et un scénario épique. Je me souviens qu'à l'époque le prix de lancement de la première PS3 en avait refroidit plus d'un, il faudra vraiment attendre début 2009 pour que la console connaisse un véritable âge d'or. Mais force est de constater que ce jeu n'aura vraiment pas aidé le lancement de la console. Non seulement c'est un mauvais jeu mais en plus c'est une cruelle déception.

Premièrement, nous allons partir du meilleur du jeu pour aller vers le pire, histoire de ne pas trop tirer sur l'ambulance. Déjà, je dois avouer que j'ai un faible pour la bande-son. Autant le jeu est abominable, j'adore la BO du jeu et je la trouve très travaillée (si seulement le reste l'avait été autant). Le sound-design est plutôt bon, on a les bruitages classiques d'un Sonic Adventure, la voix anglaise de Sonic. Rien de bien agaçant.

Quand tu essaies d'avoir la classe mais que ça marche pas trop...

Le scénario est... correct on va dire. Pour résumer, Eggman a pour but de récupérer un pouvoir ancien contenu dans les émeraudes du chaos et la princesse Élise du royaume Soleanna en serait la clé. On passera sous silence l'apparence étrange d'Eggman, beaucoup plus réaliste. Bizarrement, ce n'est pas sa pire apparence. Ce côté très humain le rend certes parfois ridicule, mais cela lui donne un côté réellement menaçant. Pour les personnages ''hérissons'', tout va bien, c'est la même chose que dans les autres jeux.


La durée de vie est également correcte pour qui vise les 100% encore une fois, ou même la fin scénaristique tout simplement. Mais il reste juste un léger petit détail pour y accéder...


Car si vous espérez pouvoir atteindre la fin du jeu aussi facilement que dans Sonic Adventure, vous vous mettez le doigt dans l’œil ! La difficulté est tellement élevée que c'en est presque sadique. Personnellement, je n'ai pas passé le niveau 3, c'est dire ! Enfin, vous allez me dire ce n'est que de la difficulté, il faut bien du challenge dans un jeu. Oui mais ici, la difficulté n'a même pas été programmée, enfin pas directement. Elle résulte plutôt de ces innombrables bugs !
Coucou ! Je suis Sonic et je me fous de la gravité ! 



Car oui, le jeu est bugué. Complètement, du début à la fin, il n'y a pas une situation sans aucun souci de hitbox ou de plate-forme fantôme. Mais ce n'est pas le pire.





La plus cruelle des facettes du jeu, qui démontre le sentiment général de déception par rapport au trailer, ce sont les graphismes. Les animations sont dignes d'une Dreamcast très avancée alors que nous sommes en 2006. Des jeux faisaient beaucoup mieux en terme de graphismes et d'animation sur Game Cube ou PS2, comme Sonic Heroes. Et encore, c'est juste pour les cutscenes. Car même si les cinématiques principales sont … plutôt sympas, les autres cinématiques sont à vomir tant leur qualité est médiocre (et surtout tant le support où le jeu est sensé tourner est puissant).

Honnêtement, les niveaux sont plutôt jolis, vraiment... par rapport au reste
du jeu... 


Quant au jeu en lui-même, les décors ne sont pas immondes en soi, mais il y a tellement de soucis au niveau du level design. Des plateformes peu évidentes à la hitbox foireuse, des murs invisibles, des trous au travers de la map pour passer dans le vide intersidéral du néant, la liste est longue. Le jeu aurait du rester au moins un ou deux ans de plus en développement car tout ce que l'on peut conclure au vu des graphismes bâclés pour les personnages, les effets de lumières et d'ombres et des très nombreux soucis graphiques, c'est que le jeu n'est clairement pas fini. Vous l'aurez compris, ce qui vous empêchera de finir le jeu ne seront jamais les ennemis à l'intelligence artificielle lamentable mais bien le jeu lui-même et son moteur physique très mal géré qui vous demandera de recommencer au début un nombre incalculable de fois. Les contrôles ne sont pas mauvais en soi, ce sont des contrôles très simples et intuitifs mais le jeu est tellement mal codé qu'il est interminable.

_''Est-ce que tu as vu l'équipe de développement ? J'ai bien l'impression que nous sommes seuls à présent...''

Ce n'est pas compliqué de conclure sur un jeu pareil ! Musiques sympas, scénario original bien que bancal sur certains côtés mais le soucis graphique et technique rend le jeu infaisable et ruine totalement l'expérience. Ce qui vaudra à ce jeu d'être l'étape la plus sombre, la tâche indélébile de la carrière du plus populaire des hérissons... A tel point que le réalisateur du jeu lui-même présentera quelques années plus tard ses excuses aux fans tant le jeu est mauvais et ruine sa réputation. Ce qui ouvrira d'ailleurs au héros une série de plusieurs jeux oscillant entre le médiocre et le moyen. À part pour rigoler un bon coup pour se moquer ou pour les fans hardcore, je ne conseille pas ce jeu, mais alors pas du tout !




Note JV.com : 9/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 10,8/20
Note Jeuxvidéo.fr : N/D
Note Gamekult.com : 3/10
Note Personnelle : 7/20



N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :) 

N°8 – Sly Cooper : Thieves in Time

Titre : Sly Cooper : Voleurs à Travers le Temps
Plate-forme : Playstation 3
Date de sortie : 5 Février 2013
Développeur : Sanzaru Games
Éditeur : SCEE



















Enfin ! Enfin la suite de Sly 3 ! Huit ans ont passé et on se retrouve enfin avec la mystérieuse suite de l'intrigue laissée par Sly et Bentley en 2005. Et le moins que l'on puisse dire, c'est que que nous n'avons pas été déçus ! Pour résumer, je crois bien que c'est mon jeu préféré sur PS3 sans exagérer !

Pour se remettre dans le contexte, on est en fin de vie de la console, la PS3 est sortie en 2006 et nous sommes en 2013, la PS4 sortira en fin 2013. Aussi, il aura fallu faire preuve de sept années d'expérience sur la console pour réussir le jeu sous toutes ses formes. Et c'est mission accomplie car le premier constat que l'on a devant les monte-en-l'air du jeu c'est qu'il aurait très bien pu sortir sur la 8ème génération de consoles.

Les combats contre les boss sont tellement épiques !

Alors par où commencer ? Déjà, pour une PS3 les graphismes sont impressionnants de qualité. Les cartes sont grandes, très grandes ! Les décors très détaillés, destructibles et l'on peu interagir avec énormément d'éléments de notre environnement. Les personnages sont très expressifs, réussis, bref, c'est un véritable régal pour les yeux que de jouer à ce jeu. Il n'y a pas de bugs graphiques, ni de clipping

Enfin ces graphismes (très impressionnants pour une PS3 je le répète) sont compensés par des temps de chargement … horriblement longs. Certes, le jeu ne lague pas en pleine partie (ce qui serait logiquement normal) mais il faut attendre entre 1 et 2 minutes de chargement pour que la partie se lance sur une map. Ça casse un peu le rythme mais devant un bon jeu comme celui-ci, aucun soucis pour ma part à attendre 1 minute pour une heure de plaisir... de jeu hein !






Bref, passons ! Niveau sonore, encore un excellent point. Les doublages sont excellents, les bruitages ne sont pas trop pénibles (voire même carrément kiffants) ! Et les musiques sont comme tous les épisodes de la saga absolument fantastiques ! Une bonne qualité évidemment, PlayStation 3 oblige, mais surtout une incroyable tendance à bien adapter les musiques aux situations.


Récupérez des costumes pour débloquer des capacités spéciales !






La durée de vie est également excellente ! Pour qui vise les 100% encore une fois, c'est un très long et bon moment qui vous attends. Et même le scénario de base prend du temps alors bonne partie à vous ! ;)






Le gameplay enfin, déjà un élément excellent qui avait disparu du troisième opus, les bouteilles à indices qui permettent d'ouvrir le coffre d'un monde sont de retour ! Un excellent point comme quête annexe. Le gameplay reste également très simple et similaire à celui des épisodes sur Playstation 2. C'est la bonne vieille recette contrôles-simples-mais-à-maîtriser-pour-y-arriver.

Tous les ancêtres de Sly pètent la classe, mais mon chouchou
reste Tennessee Kid Cooper du Far West ! YE-AAAAH ! 

Très sincèrement, il est très difficile de donner un aperçu de ce jeu de façon objective car le jeu nous offre tellement de bonheur qu'il est difficile de résister aux éloges. À défaut d'être impartial, je peux vous dire que le jeu est excellent sous toutes ses formes. Les graphismes sont excellents, le doublage français bien réalisé (point suffisamment rare pour le signaler), le gameplay est agréable, la difficulté bien dosée, l'intrigue sympathique, les musiques parfaites et la durée de vie ''correcte''. C'est assez vague pour un avis personnel, mais je pense qu'un testeur plus objectif rendra un verdict assez semblable (comme en témoignent les notes attribuées par tous les magazines et sites spécialisés). Aussi, je vous recommande vivement ce jeu, que je classe parmi un des meilleurs auxquels j'ai pu jouer, toutes consoles confondues !



Note JV.com : 17/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 17,3/20
Note Jeuxvidéo.fr : 8/10
Note Gamekult.com : 7/10
Note Personnelle : 19/20




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mardi 20 décembre 2016

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Review Sonic The Hedgehog (Comics)

Culture Geek

Sonic The Hedgehog : La saga des Archie Comics.




Vous le savez, le hérisson le plus populaire du monde, star des jeux vidéos durant l'apogée de la guerre des consoles, a eu droit à de nombreux goodies et produits dérivés. Des peluches, des jouets, des bacs à glaçons, et même des dessins-animés et un film. Certains d'entre vous ont peut être connu les deux premières séries qui ont été diffusées au début des années 90, à savoir Sonic le hérisson et Les Aventures de Sonic et Sally. Mais saviez-vous que cette dernière était l'adaptation d'un autre goodie bien plus populaire, exclusivité américaine et certifiée par Sega en personne ? C'est le 22 novembre 1992 pour citer Wikipédia que les éditions Archie Comics publient pour la première fois les aventures de Sonic le hérisson sur papier (pas exactement la première bande-dessinée mais au moins la première à avoir eu autant de succès).  

Première apparition de Super Sonic (je suis très sérieux ! )

Cette série est tellement populaire qu'elle est toujours en cours d'écriture et est toujours parue aujourd'hui. Elle révèle également quelques explications sur le background des personnages. Qu'elles sont les origines du Dr. Robotnik ? Où et quand se déroule l'intrigue des jeux ? Pourquoi Tails a deux queues ?

La création de Metal-Sonic de Sonic CD est un peu plus détaillée et rappelle quelques éléments du film de 1996.

Vous vous êtes probablement demandé d'ailleurs pourquoi il n'y avait presque pas d'humains dans les jeux sonic. C'est tout simple (ou presque). À la fin du XXIème siècle, des extra-terrestres prirent contact avec les humains sur la Terre aux moyens d'une petite créature comme message de paix. Les humains, effrayés, enfermèrent la créature dans un laboratoire pour y effectuer toutes sortes de tests. Les extra-terrestres n'appréciant pas du tout leur réaction déclarèrent la guerre aux humains. Ceux-ci furent totalement décimés aux moyens d'armes atomiques. Enfin, pas tout à fait, car certains humains réussirent à survivre et s'installèrent dans les profondeurs de la Terre. Avec les fortes mutations radioactives, les animaux restant sur la planète et vulnérables face au carnage des humains subirent de fortes mutations pour devenir anthropomorphes. L'évolution a donc suivi son chemin et 12 000 ans plus tard, un humain refit surface et menaça le monde. Vous l'aurez deviné, c'est le Docteur Ivo Robotnik.

Bon j'avoue que ce passage est pas franchement très intéressant. Ceci-dit, c'est ce qui a permit la naissance de Sonic alors un peu de respect ! En plus de 20 ans de comics, la série a eu énormément de spin-offs. Séries centrées sur Knuckles, sur la Team Chaotix, univers parallèles, etc. C'est toujours le même scénariste depuis le début de la saga, Ian Flynn, mais ce sont huit dessinateurs qui se sont succédé pour l'illustration de ces superbes aventures.

Mais dans l'idée, pourquoi recommander les aventures de Sonic en comics ? Premièrement, je ne suis pas particulièrement fan de comics, je n'en ai presque pas pour vous dire. Toutefois, si je dois attribuer quelque chose de bien particulier aux comics vis-à-vis de la bande-dessinée franco-belge ou des mangas, c'est que le style graphique des dessins pète la classe. Certes, le vrai Sonic est en 3D diront les fanboys. Mais bien que je sois un fan inconditionnel de Sonic, le voir ainsi de façon réaliste est absolument génial. Cela tranche beaucoup avec les jeux, mais que voulez-vous, j'adore.

Cet affrontement est tellement badass !


Deuxièmement, beaucoup se sont plaints à Sega d'avoir bourré la saga Sonic de personnages aussi inutiles qu'ennuyeux (Cream, Big, Rouge, etc). Pourtant, le comics essaie d'attribuer des histoires à chacun et les développe de manière très intelligente. Sonic découvre l'histoire de ses parents et de leur combat pour la liberté des animaux par exemple. Cela a le don de rendre certains personnages un peu plus attachants.

Mais le comics a un petit plus que les jeux peuvent lui envier, il crée de tous nouveaux personnages. Quoi ? Encore ? Ne vous inquiétez pas, personnellement, je trouve les personnages secondaires du comic mille fois plus intéressants et attachants que ceux des jeux. C'est par exemple le comic qui a inventé le personnage de la Princesse Sally que l'on voit dans le deuxième dessin-animé et qui entretient une certaine romance avec Sonic (Amy, on est avec toi pour traverser cette terrible épreuve :D ). D'autres personnages sont très bien développés comme Snively, l'acolyte et neveu de Robotnik, Ixis Naugus le mage maléfique, Geoffrey Saint-John l'espion, Antoine D'Coolette le soldat courageux, Elias Acorn le roi de Mobius (le nouveau nom de la Terre), et tant d'autres.

Le temps pardonne beaucoup mais j'ai quand même du mal avec le premier Metal-Sonic :p


Le comic sait donner de la profondeur aux personnages. Il crée des intrigues complexes qui deviennent psychologiquement très intéressantes. De nouvelles romances naissent, des thèmes sensibles sont abordés comme l'écologie ou les responsabilités politiques.

Troisièmement, le comic est fidèle. Il introduit certes un très grand nombre de nouveautés et prend en permanence de nombreux risques en introduisant des personnages, mais le pire, c'est que ça marche ! On retrouve tous les éléments de la série des jeux vidéos. Certains sont expliqués, d'autres sont enrichis, mais surtout l'univers est cohérent. On imagine parfaitement ce qu'un jeu Sonic pourrait donner en lisant ces comics car l'immersion est totale.

Si j'avais quelque reproche à faire à la série c'est probablement le fond des tout débuts où le scénario n'était qu'autour du combat contre Robotnik pour sauver les animaux et sauver Sally. Mais tout le monde est passé par là ! Si vous jetez un coup d'oeil aux premiers comics de Batman ou de Captain America, ça ne paye pas de mine non plus. Aussi, c'est pardonné.
Par contre, c'est fort dommage mais nous n'avons eu droit à aucune version traduite en France. Sur près de 287 albums parus en presque 25 ans, ce n'est qu'en 2012 que les éditions Delcourt Jeunesse ont commencé la parution de certains épisodes (probablement pour célébrer la sortie de Sonic Générations) et ce sont loin d'être les meilleurs de la série.



Pour revenir sur le scénario simpliste des débuts de la saga, cela fait grandement penser aux anciens comics de Batman où ses ennemis trouvaient toutes sortes de plans pour se débarrasser de lui (contrôle de la météo, musique très forte, monde parallèles, etc). L'intrigue n'était vraiment pas poussée, la seule intrigue secondaire était une pseudo-romance entre Sonic et la princesse Sally. Si on veut avoir un scénario un peu plus complexe, il faudra attendre aux alentours des tomes 40 où le retour du roi de Mobius, père de Sally, rend la situation et l'histoire bien plus délicate. Mais n'oublions pas que c'est aux premiers tomes que l'on doit l'apparition de tous les personnages secondaires (Boomer, Antoine, Nicole, le docteur quack, geoffrey saint-john et bunnie).

Toutefois, je vous recommande tout de même les quelques versions françaises disponibles car c'est grâce à elles que j'ai pu découvrir la saga, totalement inconnue en France auparavant et qui m'a poussé à aller chercher les scans des versions originales. N'hésitez pas à vous plonger dedans, ça vaut très largement le détour !


C'est par contre dommage, car Delcourt ne semble pas avoir l'intention de poursuivre l'édition de la série :


On peut donc conclure sur cette (très longue) adaptation des aventures du hérisson bleu comme un comic qui a su évoluer avec les techniques des jeux. Les intrigues sont poignantes, le style graphique très plaisant, les personnages inédits attachants, hormis quelques petits clichés ici et là, le comic est d'une très grande qualité et bourré de bonnes idées quand il s'agit de s'attaquer à la psychologie des personnages principaux. Autant dire que je vous recommande cette série sans hésiter (surtout si vous êtes fan de Sonic). ;)  


Sonic The Hedgehog.
Aux éditions Delcourt Jeunesse.
7 tomes parus depuis 2012.


vendredi 16 décembre 2016

N°532 – Taito Chase H.Q

Titre : Chase H.Q
Plate-forme : Sega Master System
Date de sortie : Mai 1990
Développeur : Taito
Éditeur : Sega
















New York. Pour aider à éliminer le crime, la police de Manhattan a établi un quartier général d'investigation spécial. C'est le Chase H.Q. Son objectif : arrêter les criminels qui s'échappent en voiture du lieu de leurs méfaits. Bon c'est pas l'image que je me faisais des services d'investigation mais passons, c'est ainsi que la jaquette décrit le nouveau hit de Taito qui débarque dans les salles d'arcade en 1988 pour tenter de détrôner le alors très célèbre Out Run de Sega. Mais au lieu de faire la course purement et bêtement, vous devrez au volant d'un bolide de la police courser les criminels qui s'échappent. Le jeu a eu droit à un grand succès en arcade et c'est tout naturellement que les éditeurs ont voulu en faire une version console.

A l'approche des criminels, vous sortez votre gyrophare pour une course-poursuite épique !

Premièrement, nous pouvons parler des graphismes. Nous sommes en 1990 sur Master System et.... Je me rend compte que je n'ai que deux autres jeux de courses sur la console pour comparer... Bon bah on va faire avec. Comparé au portage de Out Run et de Hang-On (deux ''classiques de l'arcade'' de Sega), le jeu est parfaitement dans la norme. On ressent bien les impressions de vitesse, les décors ne sont pas trop bâclés (bien que beaucoup moins détaillés que la version arcade, absolument magnifique au passage), les voitures croisées sont assez diversifiées, je pense qu'on n'a pas grand chose à reprocher au jeu car il respecte plutôt bien l'esprit de la version d'origine. Les courses sont entrecoupées de séquences de dialogue avec Nancy du quartier général (notez le subtil calembour de H.Q pour Head Quarter (quartier général) et High Quality (haute qualité)) qui vous indique le signalement d'un criminel et de son véhicule.

Oui, oui, ça n'y ressemble pas mais c'est bien une scène de dialogue !


Au niveau sonore, là on s'éloigne un peu de la version originale. Je ne demande pas à la Master System de reproduire les voix que l'on entendait dans le jeu d'arcade (c'est déjà assez difficile sur NES, alors sur Master System, laissez tomber !). Mais autrement, le jeu d'arcade introduisait avec les bruitages des musiques lors des courses. Ici nous n'avons que des jingles de victoire, de début de mission ou d'échec. Pendant toute la course-poursuite, nous devons supporter le son du moteur 8Bit de votre voiture. Ce n'est pas insurmontable en soi mais si on a déjà joué au jeu original, ça a tendance à casser le rythme. Autrement, l'ambiance sonore en général est relativement bien retranscrite.




Graphiquement, le jeu est largement dans la norme de l'époque.


Au niveau de la durée de vie, c'est de l'arcade donc on peut toujours continuer le jeu en boucle et encore en boucle. Dans cette version, nous avons cinq missions différentes que l'on peut recommencer à un degré de difficulté supérieur à la fin du jeu. Enfin ça c'est la théorie, parce que dans les faits, si vous arrivez à passer la cinquième mission, chapeau ! Car si on peut accorder un bon point au jeu, c'est sa durée de vie honorable pour un jeu de cet âge. Mais là où ça devient plus agaçant, c'est que cette durée de vie est en partie due à la difficulté du titre. Nous avons certes des continue en cas de game over, des turbos pour avancer plus vite, mais ce ne sont pas les criminels vos véritables ennemis.




Bien que l'ambiance soit beaucoup plus simpliste graphiquement et techniquement que sur la version arcade, cette adaptation a au moins le mérite de retranscrire parfaitement le côté le plus insupportable du jeu : la maniabilité. Votre voiture a deux vitesses. Une rapide et une lente. L'intérêt réside dans le fait que les démarrages sont plus rapides si on sait enchaîner les deux vitesses, mais le problème c'est que votre voiture va vite... Très vite... Bon se concentrer sur la route n'est pas impossible, il suffit de lever le pied de temps en temps, mais il y a un léger défaut... Vous êtes en civil, et sur des routes à forte fréquentation. C'est bien simple, les autres automobilistes n'en ont rien à faire ! Vous avez beau sortir votre gyrophare à l'approche de la voiture de criminels, ils continuent de vous gêner. Bon après, ça se passe à Manhattan, peut être que leur code de la route n'oblige pas les automobilistes à laisser le passage aux véhicules prioritaires... Mais avouez que c'est relativement insupportable.

Bonjour, c'est pour un contrôle. Vos papiers,
s'il vous plaît ... Monsieur ?

Alors comment conclure ? Le jeu original est plutôt bien retranscrit malgré l'absence de musiques et des graphismes beaucoup plus pauvres. Mais au vu des capacités techniques de la console, on ne va pas en tenir compte, il y a bien pire dans son catalogue ! La difficulté est affreusement élevée sur la fin ? Au moins au peut dire que le jeu est sur ce point parfaitement fidèle ! Mais la difficulté d'un jeu est-elle synonyme de qualité ? Est-ce que parce qu'il est difficile, Astérix & Obélix sur Super Nintendo est un mauvais jeu ? Bien sûr que non ! Je pense que ce jeu est plutôt bon et que les développeurs de la version Master System ont voulu retranscrire le jeu le plus fidèlement possible, et c'est réussi. De plus, on peut saluer le concept du jeu qui est le premier en date à avoir importé les courses-poursuites dans le jeu vidéo, là où Pole Position et Out Run ne proposaient que de simples courses.



Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs JV.com : 8/20
Note Jeuxvidéo.fr : N/D
Note Gamekult.com : 6,9/10 
Note personnelle : 13/20


N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :)