Rétrospective
Astérix – 1983 à 2017
Tu
es tombé dans le chaudron quand tu étais petit !
Les
micro-ordinateurs gagent peu à peu du terrain, de sorte que la
guerre des consoles qui faisait rage va donner naissance à deux
autres guerres, la guerre des micro-ordinateurs et la guerre consoles
contre micros. Et oui, les conflits de support ne datent pas du PC et
du Mac, mais bien de l'époque Commodore, Amstrad et Sinclair !
Astérix étant bien lancé après sa première tentative, Astérix
et la Potion Magique (cf épisode précédent), Coktel Vision passe
la main à un jeune développeur anglais, Beam Software. Développeur
entre-autre de la série des Choplifter et de Airwolf
sur NES.
Épisode
4: Astérix and the Magic Cauldron – Multi Support – 1986.
Le jeu est un genre
d'Action-Aventure où vous dirigez Astérix dans une très grande
carte découpée en tableaux, parti en quête des morceaux du
chaudron magique. Coïncidence avec un autre jeu ? Si le but du jeu
n'est pas sans rappeler la quête de la triforce dans le premier
Zelda, le scénario est quant à lui bien différent !
Panoramix préparait
sa légendaire potion magique quand Obélix vint lui demander une
énième fois s'il pouvait en prendre. Suite à un nouveau refus, ce
dernier frustré donna un coup de pied dans le chaudron. Ne
connaissant pas sa force (une fois de plus), le chaudron décolla et
se brisa en plusieurs morceaux !
Il vous incombe donc
la difficile tâche de récupérer les morceaux du précieux chaudron
de Panoramix ! Un scénario original puisqu'il n'est tiré d'aucun
album ou film. Un peu étrange au passage quand on sait que Panoramix
a justement plusieurs marmites en réserves, et qu'il n'a jamais
spécifié qu'il fallait un chaudron spécial pour préparer la
potion ! Preuve en est dans le dernier Astérix Le Domaine des
Dieux ! Bon, ce n'est pas si grave, au moins on a un scénario
original, ce qui est difficile à faire avec une telle licence.
|
|
|
Le jeu commence au village gaulois que nous connaissons bien. Vous incarnez Astérix tout au long du jeu, mais vous êtes également accompagné d'Obélix qui vous suit. Vous devrez fouiller le village, la forêt, les camps romains et ... Rome ... La magie des développeurs, tout ça ...
Au niveau gameplay, les flèches directionnelles servent à vous déplacer sur la carte et le bouton action sert à utiliser le seul item utilisable : la gourde de potion magique. Et oui LA gourde, car il n'y en a qu'une seule alors ne l'utilisez pas bêtement !
Lorsque vous croisez un ennemi (un sanglier ou un romain), le jeu passe du action-aventure à un mode jeu de combat ! Le bouton d'action sert alors à taper et selon la flèche directionnelle, vous ferez différents coups. Le bas permet d'effectuer une balayette, droite ou gauche effectue un direct et le haut permet l'uppercut avec lequel les romains font leur baptême de l'air. Les barres de vies se trouvent de chaque côté du cadre de combat et remontent automatiquement après chaque combat.
Pour perdre une vie,
il faut soit se faire battre contre un ennemi, soit tomber
d'hypoglycémie. Vous avez 5 vies, et des sangliers un peu partout,
ce qui vous laisse tout de même une grande marge de manœuvre !
|
|
Au niveau graphique, chaque version a sa particularité.
- La version Amstrad
ne dispose pas d'une très grande fluidité ni de graphismes très
détaillés mais offre une palette de couleurs très large, cela rend
le jeu un peu plus agréable à regarder et pousse à continuer.
- La version
Spectrum n'est pas très colorée ( elle dispose d'une palette de
couleurs très flashy), mais propose des décors et sprites très
détaillés et plus fluides que la version Amstrad.
- La version
Commodore dispose d'une palette de couleurs large mais plutôt pâles,
mais le jeu est rattrapé par sa fluidité hors normes. Une sorte de
mix des versions Amstrad et Spectrum.
D'ailleurs, tant
qu'à parler du niveau graphique, saviez-vous que comme Astérix
n'avait pas un rayonnement international très important, le jeu fut
transformé en Ardok the Barbarian aux États-Unis ? Il y a
quelques différences graphiques avec les personnages notamment et le
nombre de pièces de chaudron passe de 8 à 7.
Un
bon vieux barbare comme on les aime.
Le niveau sonore,
les version Amstrad et Spectrum souffrent hélas ici d'un terrible
désavantage, il n'y a aucun son ni musique... Ce qui est franchement
dommage car la version Commodore dispose de musiques entraînantes et
parfaitement dans la norme ! Certes il n'y a pas de bruitages mais
les musiques sont tellement bien que ce n'est vraiment pas un souci !
L'interface affiche
en haut vos points accumulés (augmentent avec le nombre de pièces
de chaudron ou de romains vaincus mais aussi avec des items
secondaires comme des pommes ou des sesterces), vos vies symbolisées
par un petit Astérix, vos items importants (à savoir la gourde de
potion et la clé du donjon), vos pièces de chaudron et vos
sangliers qui baissent avec le temps. Attention donc à ne pas mourir
de faim, ce serait stupide !
Au niveau de la
durée de vie, si on s'y prend de manière totalement hasardeuse,
cela peut prendre des heures à finir le jeu, mais si on connaît les
emplacements de chaque morceau du chaudron, le jeu est parfaitement
finissable entre 15 et 20 minutes. Ce qui amène un autre gros
problème de l'époque, l'absence totale de sauvegarde et de mot de
passe, ce qui oblige de faire le jeu d'un coup, ce qui peut paraître
démoralisant à première vue.
Mais alors que le
jeu a une mécanique très bien pensée et que chaque version se vaut
largement graphiquement, il est toutefois décevant de voir que
chaque version ne propose comme écran de fin qu'un simple
''Congratulations'' clignotant.
Que faut-il retenir
donc ? Déjà que quel que soit le support, le jeu est bien mieux
finalisé que son prédécesseur, les seuls points noirs du jeu sont
l'absence de sons pour deux versions sur trois et une difficulté
assez hasardeuse. Si l'on se concentre sur la version Commodore
exclusivement, on peut ranger Astérix and the Magic Cauldron dans la
catégorie des bons jeux ! Les deux autres dans la catégorie
moyenne.
À suivre.
Fiche Technique :
Nom : Astérix and the Magic Cauldron
Date de sortie en France : 1986
Éditeur : Beam Software
Développeur : Melbourne House
Intérêt en ludothèque : 4/5
Intérêt en Collection : 4/5
Côte : 5 à 10€ en loose
10 à 20€ complet
Sources :
- 101Hardcore_Gaming.net, article
Astérix.
- Astérix.com,
section le musée des jeux vidéos
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire