Rétrospective
Astérix – 1983 à 2017
Druidenapping
au village des fous.
Nous sommes en 1986
après Jésus Christ, et toute la France joue sur consoles. Toute ?
Non ! Une petite communauté commence à s’intéresser à la venue
des micro-ordinateurs sur le marché. Et la vie n'est pas facile pour
les consoles de salon Atari 2600, Intellivision et Colecovision qui
doivent faire face aux retombées du krach boursier de 1983. Mais
l'arrivée du support a permis la création de ce qui allait devenir
le gros morceau de l'industrie du jeu vidéo, les développeurs
indépendants. À l'époque où Atari, Mattel et CBS monopolisaient
les licences les unes après les autres, un petit développeur
français réussit à obtenir les droits sur la licence du petit
gaulois pour sa grande première sur micro-ordinateur.
Épisode
3: Astérix et la Potion Magique – Multi support – 1986
Le jeu est sortit en 1986 sur la majorité des supports informatiques de l'époque. Amstrad CPC 464, Amstrad PC 1512, Thomson MO5 et TO7 en sont les principaux portages. Ce qui résulte donc de différences graphiques et internes suivant les plates- formes. Mais de manière générale, le jeu s'ouvre sur une scène du traditionnel banquet gaulois. Vous commencez votre aventure avec Astérix, mais vous aurez la faculté au cours du jeu de faire appel à Obélix ou Assurancetourix.
Le jeu consiste en
un système de plates-formes pur et simple et votre objectif
premier est de partir à la recherche des ingrédients d'une potion
capillaire afin de faire comprendre aux romains qu'on ne rigole pas
quand il s'agit du druide. Il s'agit en gros d'une adaptation pure
et dure du premier album, Astérix le Gaulois.
Vous dirigez Astérix
tout au long du jeu, l'interface montre une barre de vie symbolisée
en casques romains, casques qui peuvent être
récupérés en tapant sur les romains. Il est inutile de préciser
que vous en perdez si vous prenez un coup ( des romains,
d'Assurancetourix ou des sangliers), mais il faut par contre noter
que votre vie baisse toute seule avec le temps !
Amstrad
CPC 464 Thomson MO5
Vous disposez de
gourdes de potion magique qui représentent la capacité à
taper d'Astérix. Ces gourdes se trouvent disséminées un peu
partout dans le jeu et servent à taper sur les romains ou les
sangliers. Ces deux cibles ne sont pas à négliger puisque l'une
permet de remonter votre barre de vie et l'autre permet de faire
venir votre compagnon Obélix à la rescousse. Ce qui peut être
vital si vous êtes en mal de casques. À noter qu'il peut chasser
tout le seul le sanglier si il y en a dans les parages.
Sinon le reste des
commandes est plutôt simple. Les flèches
directionnelles pour se déplacer, la flèche du haut pour
sauter. Par contre un détail étrange au niveau des sauts, ça peut
paraître anodin mais on ne peut pas sauter en diagonale tout en
restant sur place. En gros, au lieu d'appuyer sur la touche de saut
et ensuite d'appuyer sur la direction, c'est l'inverse : il faut
prendre de l'élan pour pouvoir sauter dans la bonne direction.
Certes ce n'est pas la fin du monde mais cela a tendance à rendre le
gameplay beaucoup plus hasardeux !
Ah ! Et Astérix
saute comme s'il était sur la lune.
Le bouton d'action
sert soit à ramasser les items, soit à chasser le sanglier soit à
baffer les romains. Les phases de combat s'enclenchent toutes seules,
des fois vous en ressortirez indemnes, des fois vous aurez perdu des
casques. Un conseil donc, si votre de barre de vie n'est pas si haute
que ça, pensez à faire appel à Obélix qui sera plus utile au
combat !
Autre coup de pouce
du jeu, si vous vous trouvez devant un tableau manifestement rempli
d'ennemis (où vous pourrez en déduire que vous perdrez plus de
casques que vous n'en gagnerez), vous trouverez avec de la chance la
lyre qui permet d’appeler Assurancetourix à la rescousse. Soyez
toutefois bien sûr de vous car cette aide est à double tranchant !
La mélodieuse voix de notre cher barde fera certes fuir tous les
ennemis présents mais vous y laisserez des casques alors faites
attention, calculez bien votre coup !
Au niveau son et
bruitages, c'est triste mais dans toutes les versions essayées pour
ce test (Thomson et Amstrad 464), aucune musique n'est présente,
seulement quelques petits bips. Bon au moins, les bruitages ont le
mérite de ne pas être trop agaçants.
Niveau graphique, la
version Thomson est clairement supérieure en terme de détails des
graphismes, mais il faut reconnaître à la version Amstrad un monde
plus coloré !
La durée de vie est
plutôt honorable pour un jeu de cet âge. Ceci dit, si vous
n'établissez pas un plan ou une stratégie, vous aurez beaucoup de
mal à finir le jeu. Mais un gros problème apparaît à cette époque
c'est que les jeux n'avaient pas encore de système de sauvegarde ou
même de mot de passe. Ce qui oblige de finir le jeu d'une traite.
Le scénario n'est
pas mauvais, c'est Astérix le Gaulois revisité, ce n'est pas
vraiment la peine de s'attarder dessus.
Alors comment
conclure ? En tant que première expérience comme jeu de
plates-formes et scénarisé, il faut dire que le petit développeur
gaulois Coktel Vision s'est plutôt bien débrouillé ! À défaut
d'être un chef-d’œuvre, on a au moins un jeu dans la moyenne de
l'époque, ni trop dur ni trop facile, plutôt joli et agréable car
dans notre bonne vieille langue de Victor Hugo.
A suivre.
Fiche Technique :
Nom : Astérix et la Potion Magique
Date de sortie en France : 1986
Éditeur : Vifi Nathan
Développeur : Coktel Vision
Intérêt en ludothèque : 3/5
Intérêt en Collection : 5/5
Intérêt en Collection : 5/5
Côte : 20 à 40€ en loose
50 à 100€ complet (en fonction de la version)
Sources :
- 101Hardcore_Gaming.net, article
Astérix.
- Astérix.com,
section le musée des jeux vidéos.
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