Titre : Tail Concerto
Plate-forme : Playstation
Date de sortie : Décembre 1998
Développeur : CyberConnect
Éditeur : Bandai
Là
où beaucoup de joueurs auront découvert ce titre à l'époque ou
simplement par curiosité, je n'ai pas découvert Tail Concerto
comme ça. En fait, il faut savoir que l'univers dans lequel se
déroule l'histoire a eu une suite sur Nintendo DS en la personne de
Solatorobo : Red the Hunter, et j'ai d'abord joué à ce
dernier. En tout bon fanboy, je me suis donc renseigné et j'ai
découvert son prédécesseur. Après je tiens à préciser une chose
: Solatorobo figure dans mon top 10 des meilleurs jeux de tous
les temps. Sachant qu'on ne fait que très rarement des merveilles du
premier coup et que les meilleurs jeux sont souvent des suites, en
découle la question suivante … Il é bi1 ou pa le je ???
D'abord
graphiquement, il est superbe je trouve. Vous évoluez dans un monde
en 3D à la manière d'un Super Mario 64 mais les décors sont
beaucoup plus détaillés et plus affinés. Sans compter que les
environnements en suivant les niveaux sont variés et colorés. Le
tout associé à une superbe imagerie puisque le Royaume où se
déroule l'intrigue me fait beaucoup penser au film Le Château
dans le Ciel du grand Hayao Miyazaki avec ses îles
flottant dans le ciel.
L'animation
quant à elle est vraiment fluide. Je ne sais pas si c'est dû à ma
Playstation en particulier, mais c'est un des rares jeux auxquels
j'arrive à jouer en permanence avec une belle fluidité d'image.
Allez savoir … Les personnages n'ont pas vraiment de mouvements
détaillés (en même temps vu leur taille, on peut pas vraiment
demander de miracles à la Playstation). Mais justement, les scènes
de dialogues rajoutent une petite miniature du personnage qui
s'exprime histoire de rendre tout ça un peu plus vivant. Après je
trouve plus intéressant et surtout plus juste de se tourner plutôt
sur l'animation des meilleurs éléments du jeu, les méchas. Ouais !
Il y a des méchas ! Mais j'y reviendrai dans le gameplay.
Autrement,
le jeu est entrecoupé de cinématiques d'une rare qualité
d'animation. À tel point que la publicité française (retrouvée
par votre serviteur juste ici) mettait beaucoup l'accent dessus. … Et en même
temps je les comprend car avec un tel chara-design, ce serait
vraiment du gâchis de ne pas mettre les personnages de l'histoire en
valeur.
L'histoire tiens ! C'est un autre des points forts du jeu ! Alors, pour la faire courte vous êtes un homme-chien policier dans un monde où se trouvent 50 000 hommes-chiens pour 2 000 hommes-chats. Le jour du début de vos vacances, un groupe de terroristes appelés les chats noirs attaquent une île et on vous charge de les arrêter. Bon, dit comme ça, ça paraît peu et même classique. Mais premièrement, je vais essayer de vous détailler l'histoire le moins possible car elle est tellement géniale que je vous encourage vraiment à y jouer par vous même. Et deuxièmement, le jeu est beaucoup plus classe dans l'univers tout entier qu'il créé. On vous raconte les légendes sur lesquelles le Royaume de Prairie est fondé, qui est à la tête du Royaume, le passé commun entre Waffle et Alicia, les restes du géant de fer (non, pas l'excellent film d'animation de 1999, un autre). Un univers dans lequel on plonge sans difficultés tant la narration est bien ficelée. Autant vous dire que je vous laisse découvrir tout ça par vous même ;)
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Pour ce qui est de la durée de vie, c'est un peu triste pour un jeu de cette époque. J'ai noté moins d'une dizaine d'heure pour finir l'histoire principale. Après j'avoue ne pas trop avoir cherché si il y avait d'autres quêtes vu que dans un jeu de ce type, je joue surtout pour l'histoire. Mais bon, là c'est surtout moi ^_^ Autrement, le jeu n'est ni trop difficile ni trop facile. Une fois les contrôles maîtrisés, plus rien ne vous empêche vraiment d'arriver sur la fin maaaaais j'ai juste un petit reproche à faire au niveau du gameplay.
Le trio de frangines à la tête des Chats Noirs. |
Pour
le gameplay, je vous disais plus haut qu'il y avait des méchas. Eh
bien en fait vous ne contrôlez pas directement votre personnage mais
en fait une sorte d'exosquelette étudié pour vous aider à
combattre le crime. Vous pouvez ainsi sauter très haut (et même
rester un très court instant à la hauteur d'un saut), tirer des
bulles … Ah oui je ne l'ai pas mentionné mais le jeu est très
enfantin dans son ensemble je trouve. Pour reprendre le coup des
terroristes du gang des chats noirs, on croit plus à une bande de
gamins qui jouent avec des pétards et n'ont pas vraiment conscience
de ce qu'ils font que de véritables terroristes. Le but est
justement de les retrouver et de les capturer et les bulles vous
permettent justement de les emprisonner un court instant avant de les
capturer. Mais la caractéristique la plus intéressante de votre mécha (et de celui de Solatorobo d'ailleurs, ils ont gardé le
concept), c'est qu'il peut attraper presque tout avec ses bras. Les
caisses, les chatons, les bombes et même les missiles qui viennent
vers vous ! Il vous faudra alors bien maîtriser le timing du jeu
ainsi que la précision du mécha pour progresser. La gestion de toute
cette palette de mouvements n'est pas bien difficile, ni même celle
des sauts pour les quelques phases de plate-forme.
Par
contre, le seul reproche dont je parlais tourne autour de la caméra.
Dans les stages de courses en jet-pack elle ne pose pas trop de
problèmes vu qu'elle se contente de vous suivre. Mais dans le reste
du jeu, bondiou ! Elle n'en fait qu'à sa tête. La plupart du temps
(et surtout en extérieur), elle vous suit normalement comme
n'importe quel jeu à la troisième personne. Mais dès que vous
passez en intérieur ou dès qu'un boss se déplace un peu rapidement
tout autour de vous, vous devez vous débrouiller avec L1 et L2 pour
y voir quelque chose. Le problème numéro 1 en intérieur est que
souvent la caméra reprend le style de Resident Evil avec une
caméra qui vous fixe vous plutôt que la pièce et il faut bouger
pour que la caméra suive. Sachant qu'en plus elle se bloque dès
qu'elle rencontre un mur, c'est pas terrible pour le coup.
Mais
bon, on est en 1998, et le dualshock vient à peine de sortir, on
maîtrise à peine la manette et on a pas encore tilté que le stick
droit pourrait éventuellement servir à gérer la caméra (en même
temps, le premier Kingdom Hearts en 2002 non plus, là
l'excuse marche moins pour le coup). Et puis l'univers du jeu est
tellement génial que je lui pardonne volontiers ce défaut un peu
exagéré dans ce test ^_^'
Enfin
pour ce qui est de la musique et de l'ambiance sonore, c'est superbe.
Sans être d'aussi bonne qualité que les plus grands titres de la
machine, la musique sait proposer des mélodies mémorables qui
correspondent parfaitement aux ambiances que le jeu veut instaurer
dans son univers. Le sound design est bien étudié lui aussi et
entendre les bruits de pas de notre mécha me rend toujours aussi
nostalgique aujourd'hui :3 Quant au doublage, putain remercions Bandai de nous avoir laissé le doublage original en japonais. Nan
parce que le doublage américain est teeeeeellement naze, merci de
nous avoir épargné ça. En plus, la voix des sœurs qui dirigent
les chats noirs sont trop craquantes !
Les machines des boss sont tellement improbables, on dirait les robots géants de la Team Rocket dans la série animée Pokémon ! :D |
Pour
finir, bien que ce soit un titre très peu connu, c'est pour moi un
incontournable de la Playstation au même titre que Crash Bandicoot 3, Spyro the Dragon, Medievil, Metal Gear Solid, Final Fantasy VII ou
encore Driver. À part une caméra un peu folle (qui, soyons honnête,
était dans presque TOUS les jeux de cette époque des débuts de la
3D) et une durée de vie un peu courte, je n'ai rien à reprocher à
la qualité du titre sur tous les autres plans. Musique, doublage,
graphismes, gameplay, scénario, c'est un quasi sans-fautes que je
vous recommande vivement ;)
Note
JV.com : 18/20
Note moyenne des lecteurs
JV.com : 18,3/20
Note
Gamekult.com : 7,2/10
Note
Personnelle : 18/20
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