dimanche 8 septembre 2019

N°801 – Astérix and the Magic Cauldron





Titre : Astérix and the Magic Cauldron
Plate-forme : Commodore 64
Date de sortie : 1986
Développeur : Melbourne House
Éditeur : Beam Software











Nous sommes en 1986 après J.C et toute la France joue sur consoles. Toute ? Non ! Une poignée d'irréductibles gamers joue encore sur un support qui commence à se faire vieillot, les micro-ordinateurs. Vous le savez, je suis un grand fan d'Astérix et j'ai déjà pu aborder ce jeu dans l'épisode 4 de la rétrospective qui y est consacrée. Ceci-dit, cette rubrique centrée sur notre petit gaulois a pour but d'être le plus objective possible … Ce qui n'est pas le cas de ces tests ^_^ Voyons donc ce que donne ce titre sorti alors que le Commodore 64 était un peu en déclin.


Tout d'abord au niveau graphique, je le trouve dans la norme de ce qui se faisait à l'époque. La même année, la NES sortait du Japon avec le premier The Legend of Zelda. Clairement, c'est très correct. Les décors sont plutôt jolis (bien que j'ai un peu de mal avec les couleurs un peu pâles type pastel) et les personnages sont très reconnaissables.
Après pour la construction des cartes et du level design en général, là par contre ça ne va pas du tout ! Comme dans Zelda, vous vous baladez d'écrans en écrans. Sauf que il n'est pas indiqué s'il y a un écran ou pas à chaque bord. Alors ce n'est pas si grave me direz-vous, il suffit de foncer et si ça bloque c'est qu'il n'y a rien. Hé hé, oui mais non ! En fait, vous ne pouvez passer qu'à des endroits précis des bords. Si jamais un élément du décor est trop près et que vous ne pouvez pas passer derrière, il risque de vous bloquer au dessus ou en dessous. Ce qui fait qu'à chaque nouvel écran on cherche partout où mène chaque chemin, ce qui rend le repérage très difficile.
Combinez à cela que les écrans sont un peu mis n'importe comment (aller au nord puis retourner au sud ne vous fera pas forcément retourner au même écran, quelle logique !). Mais bon, ça peut passer si on est patient et persévérant alors je pardonne.


Niveau sonore, c'est complètement typique de ce que le Commodore 64 peut produire. Trois belles musiques bien rétros sur trois canaux. Rien à redire, j'adore. Elles sont entraînantes, pas trop agaçantes, et même mélodieuses. Un amateur de musique classique ne trouvera rien à y redire.



Eeeeeeeeeeeeet … Je ne crois pas si bien dire car en rejouant à Civilization IV, j'ai pu entendre la même musique que celle jouée dans la prison. Or cette musique n'est autre que la Slavonic Dance N°7 de Antonn Dvorák (vous savez, le compositeur de la Symphonie du Nouveau Monde). Alors j'ai tenté de me renseigner pour savoir si toute la musique du jeu était en réalité des musiques classiques mais malheureusement je ne m'y connais pas assez pour le savoir. Si vous avez des pistes hein ;)



Niveau durée de vie, il faut ¾ d'heure / une heure pour finir le jeu (enfin à condition de connaître par cœur le trajet à effectuer, autrement il est presque infinissable). D'ailleurs, point noir vraiment dommageable, il n'y a pas de sauvegarde ou de mot de passe. Assez lourd de devoir toujours se retaper sa progression.

Niveau scénario, c'est une intrigue originale, il faut le souligner. En gros, Panoramix distribuait de la potion magique, il en a refusé à Obélix, ce dernier pas content a donné un coup de pied dedans et brisé le chaudron en 8 morceaux. Il faut donc les retrouver pour que Panoramix puisse de nouveau en préparer. Alors bon, c'est très classique et pour encore comparer à Zelda c'est un peu comme la triforce mais deux choses. Primo … euh bah pourquoi il n'utilise pas un autre chaudron tout simplement ? Et deuxio, depuis quand il faut un chaudron spécifique pour préparer sa potion ? Bah peu importe … Classique certes mais un peu trop à mon goût et assez peu logique avec la BD.



Enfin niveau gameplay, je le trouve assez réussi. À part pour le soucis de direction en passant d'un écran à un autre mentionné plus haut, je n'y trouve rien à redire. Le jeu a deux phases pour faire simple. La principale en vue de dessus où l'on peut se déplacer librement et une phase de combat. Quand vous entrez en contact avec un ennemi (ou un objet, mais bon une pomme qui attaque, à par dans Les Schtroumpfs j'ai encore jamais vu ça), vous avez un écran secondaire qui montre Astérix et votre adversaire (romain, gladiateur, sanglier). Le bouton d'action sert à frapper et en fonction de la direction que vous poussez, vous avez différents coups : le direct, la balayette ou l'uppercut. Ça pourrait être original de mettre une partie qui ressemble à un jeu de combat mais c'est assez brouillon et la plupart du temps, on se contente de marteler le bouton en espérant sortir indemne. Les seuls adversaires qui sont vraiment problématiques sont les gladiateurs, mais il y a une solution toute trouvée. Quand vous êtes en vue de dessus, appuyer sur le bouton d'action vous fera consommer votre gourde de potion magique (attention, il n'y en a qu'une seule dans tout le jeu). Il suffit de la boire avant d'entamer le combat et vous serez invincible.


Par contre, j'ai un truc qui me dérange pas mal. Pour accéder à la dernière pièce du chaudron il faut justement battre ces gladiateurs, gladiateurs qui se trouvent dans l'arène. Mais si vous cherchez sur une carte, il n'y a aucun accès à l'arène. La solution est toute bête (et même parfaitement logique quand on y pense) mais sachant qu'on nous laisse toujours sans savoir quoi faire, c'est trop logique pour qu'on le trouve tout seul. Il faut simplement se laisser capturer par un romain qui vous emmène en cellule (où se trouve la musique de Dvorák). Buvez la potion, sortez et affrontez les gladiateurs pour obtenir la dernière pièce. C'est pas idiot d'accord, mais c'est à mon avis trop réfléchi pour ce genre de jeu, surtout qui n'a aucune boîte de dialogue.



Sinon, on peut noter qu'Obélix vous suit une partie de l'aventure mais … j'ai pas bien compris à quoi il sert vu qu'on ne le contrôle à aucun moment et je ne suis même pas sûr qu'il vous défende. Autre détail un peu idiot, les vies. Votre barre de vie est en fait un compteur de sangliers. S'il tombe à zéro, vous mourrez de faim. Là encore c'est logique mais un peu trop. Cela force à chercher des sangliers tout le temps mais lorsqu'on se trouve vers la fin du jeu à Rome, trouver un sanglier s'avère beaucoup plus difficile et la mort devient inévitable.

Pour conclure, malgré ses défauts je trouve qu'il s'agit quand même d'un bon jeu. Les graphismes sont corrects, les musiques franchement géniales, le gameplay a de bonnes idées (même si c'est pas très utile, au moins ça reste jouable) et il respecte quand même l'univers dans les grandes lignes. Il est dur certes, mais ça fait partie du charme des jeux de cet âge.


Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs JV.com : 9,4/20
Note Gamekult.com : N/D
Note Personnelle : 14/20

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