Titre : Astérix and the Magic
Cauldron
Plate-forme : Commodore 64
Date de sortie : 1986
Développeur : Melbourne
House
Éditeur : Beam
Software
Nous
sommes en 1986 après J.C et toute la France joue sur consoles. Toute
? Non ! Une poignée d'irréductibles gamers joue encore sur un
support qui commence à se faire vieillot, les micro-ordinateurs.
Vous le savez, je suis un grand fan d'Astérix et j'ai déjà pu
aborder ce jeu dans l'épisode 4 de la rétrospective qui y est
consacrée. Ceci-dit, cette rubrique centrée sur notre petit gaulois
a pour but d'être le plus objective possible … Ce qui n'est pas le
cas de ces tests ^_^ Voyons donc ce que donne ce titre sorti alors
que le Commodore 64 était un peu en déclin.
Tout
d'abord au niveau graphique, je le trouve dans la norme de ce qui se
faisait à l'époque. La même année, la NES sortait du Japon avec
le premier The Legend of Zelda. Clairement, c'est très
correct. Les décors sont plutôt jolis (bien que j'ai un peu de mal
avec les couleurs un peu pâles type pastel) et les personnages sont
très reconnaissables.
Après
pour la construction des cartes et du level design en général, là
par contre ça ne va pas du tout ! Comme dans Zelda, vous vous
baladez d'écrans en écrans. Sauf que il n'est pas indiqué s'il y a
un écran ou pas à chaque bord. Alors ce n'est pas si grave me
direz-vous, il suffit de foncer et si ça bloque c'est qu'il n'y a
rien. Hé hé, oui mais non ! En fait, vous ne pouvez passer
qu'à des endroits précis des bords. Si jamais un élément du décor
est trop près et que vous ne pouvez pas passer derrière, il risque
de vous bloquer au dessus ou en dessous. Ce qui fait qu'à chaque
nouvel écran on cherche partout où mène chaque chemin, ce qui
rend le repérage très difficile.
Combinez
à cela que les écrans sont un peu mis n'importe comment (aller au
nord puis retourner au sud ne vous fera pas forcément retourner au
même écran, quelle logique !). Mais
bon, ça peut passer si on est patient et persévérant alors je
pardonne.
Niveau sonore, c'est complètement typique de ce que le Commodore 64 peut produire. Trois belles musiques bien rétros sur trois canaux. Rien à redire, j'adore. Elles sont entraînantes, pas trop agaçantes, et même mélodieuses. Un amateur de musique classique ne trouvera rien à y redire.
Eeeeeeeeeeeeet … Je ne crois pas si bien dire car en rejouant à Civilization IV, j'ai pu entendre la même musique que celle jouée dans la prison. Or cette musique n'est autre que la Slavonic Dance N°7 de Antonn Dvorák (vous savez, le compositeur de la Symphonie du Nouveau Monde). Alors j'ai tenté de me renseigner pour savoir si toute la musique du jeu était en réalité des musiques classiques mais malheureusement je ne m'y connais pas assez pour le savoir. Si vous avez des pistes hein ;)
Niveau
durée de vie, il faut ¾ d'heure / une heure pour finir le jeu
(enfin à condition de connaître par cœur le trajet à effectuer,
autrement il est presque infinissable). D'ailleurs, point noir
vraiment dommageable, il n'y a pas de sauvegarde ou de mot de passe.
Assez lourd de devoir toujours se retaper sa progression.
Niveau
scénario, c'est une intrigue originale, il faut le souligner. En
gros, Panoramix distribuait de la potion magique, il en a refusé à
Obélix, ce dernier pas content a donné un coup de pied dedans et
brisé le chaudron en 8 morceaux. Il faut donc les retrouver pour que
Panoramix puisse de nouveau en préparer. Alors bon, c'est très
classique et pour encore comparer à Zelda c'est un peu comme la
triforce mais deux choses. Primo … euh bah pourquoi il n'utilise
pas un autre chaudron tout simplement ? Et deuxio, depuis quand il
faut un chaudron spécifique pour préparer sa potion ? Bah peu
importe … Classique certes mais un peu trop à mon goût et assez
peu logique avec la BD.
Enfin
niveau gameplay, je le trouve assez réussi. À part pour le soucis
de direction en passant d'un écran à un autre mentionné plus haut,
je n'y trouve rien à redire. Le jeu a deux phases pour faire simple.
La principale en vue de dessus où l'on peut se déplacer librement
et une phase de combat. Quand vous entrez en contact avec un ennemi
(ou un objet, mais bon une pomme qui attaque, à par dans Les
Schtroumpfs j'ai encore jamais vu ça), vous avez un écran
secondaire qui montre Astérix et votre adversaire (romain,
gladiateur, sanglier). Le bouton d'action sert à frapper et en
fonction de la direction que vous poussez, vous avez différents
coups : le direct, la balayette ou l'uppercut. Ça pourrait être
original de mettre une partie qui ressemble à un jeu de combat mais
c'est assez brouillon et la plupart du temps, on se contente de
marteler le bouton en espérant sortir indemne. Les seuls adversaires
qui sont vraiment problématiques sont les gladiateurs, mais il y a
une solution toute trouvée. Quand vous êtes en vue de dessus,
appuyer sur le bouton d'action vous fera consommer votre gourde de
potion magique (attention, il n'y en a qu'une seule dans tout le
jeu). Il suffit de la boire avant d'entamer le combat et vous serez
invincible.
Par
contre, j'ai un truc qui me dérange pas mal. Pour accéder à la
dernière pièce du chaudron il faut justement battre ces
gladiateurs, gladiateurs qui se trouvent dans l'arène. Mais si vous
cherchez sur une carte, il n'y a aucun accès à l'arène. La
solution est toute bête (et même parfaitement logique quand on y
pense) mais sachant qu'on nous laisse toujours sans savoir quoi
faire, c'est trop logique pour qu'on le trouve tout seul. Il faut
simplement se laisser capturer par un romain qui vous emmène en
cellule (où se trouve la musique de Dvorák). Buvez la potion, sortez
et affrontez les gladiateurs pour obtenir la dernière pièce. C'est
pas idiot d'accord, mais c'est à mon avis trop réfléchi pour ce
genre de jeu, surtout qui n'a aucune boîte de dialogue.
Sinon,
on peut noter qu'Obélix vous suit une partie de l'aventure mais …
j'ai pas bien compris à quoi il sert vu qu'on ne le contrôle à
aucun moment et je ne suis même pas sûr qu'il vous défende. Autre
détail un peu idiot, les vies. Votre barre de vie est en fait un
compteur de sangliers. S'il tombe à zéro, vous mourrez de faim. Là
encore c'est logique mais un peu trop. Cela force à chercher des
sangliers tout le temps mais lorsqu'on se trouve vers la fin du jeu à
Rome, trouver un sanglier s'avère beaucoup plus difficile et la mort devient inévitable.
Pour
conclure, malgré ses défauts je trouve qu'il s'agit quand même
d'un bon jeu. Les graphismes sont corrects, les musiques franchement
géniales, le gameplay a de bonnes idées (même si c'est pas très
utile, au moins ça reste jouable) et il respecte quand même
l'univers dans les grandes lignes. Il est dur certes, mais ça fait
partie du charme des jeux de cet âge.
Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs
JV.com : 9,4/20
Note
Gamekult.com : N/D
Note
Personnelle : 14/20
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