mercredi 1 février 2017

L'Histoire d'Astérix en jeux vidéos - Episode 3

Rétrospective Astérix – 1983 à 2017

Druidenapping au village des fous.

Nous sommes en 1986 après Jésus Christ, et toute la France joue sur consoles. Toute ? Non ! Une petite communauté commence à s’intéresser à la venue des micro-ordinateurs sur le marché. Et la vie n'est pas facile pour les consoles de salon Atari 2600, Intellivision et Colecovision qui doivent faire face aux retombées du krach boursier de 1983. Mais l'arrivée du support a permis la création de ce qui allait devenir le gros morceau de l'industrie du jeu vidéo, les développeurs indépendants. À l'époque où Atari, Mattel et CBS monopolisaient les licences les unes après les autres, un petit développeur français réussit à obtenir les droits sur la licence du petit gaulois pour sa grande première sur micro-ordinateur.

Épisode 3: Astérix et la Potion Magique – Multi support – 1986




Le jeu est sortit en 1986 sur la majorité des supports informatiques de l'époque. Amstrad CPC 464, Amstrad PC 1512, Thomson MO5 et TO7 en sont les principaux portages. Ce qui résulte donc de différences graphiques et internes suivant les plates- formes. Mais de manière générale, le jeu s'ouvre sur une scène du traditionnel banquet gaulois. Vous commencez votre aventure avec Astérix, mais vous aurez la faculté au cours du jeu de faire appel à Obélix ou Assurancetourix.



Le jeu consiste en un système de plates-formes pur et simple et votre objectif premier est de partir à la recherche des ingrédients d'une potion capillaire afin de faire comprendre aux romains qu'on ne rigole pas quand il s'agit du druide. Il s'agit en gros d'une adaptation pure et dure du premier album, Astérix le Gaulois.





Vous dirigez Astérix tout au long du jeu, l'interface montre une barre de vie symbolisée en casques romains, casques qui peuvent être récupérés en tapant sur les romains. Il est inutile de préciser que vous en perdez si vous prenez un coup ( des romains, d'Assurancetourix ou des sangliers), mais il faut par contre noter que votre vie baisse toute seule avec le temps !


     
Amstrad CPC 464                                                                                 Thomson MO5

Vous disposez de gourdes de potion magique qui représentent la capacité à taper d'Astérix. Ces gourdes se trouvent disséminées un peu partout dans le jeu et servent à taper sur les romains ou les sangliers. Ces deux cibles ne sont pas à négliger puisque l'une permet de remonter votre barre de vie et l'autre permet de faire venir votre compagnon Obélix à la rescousse. Ce qui peut être vital si vous êtes en mal de casques. À noter qu'il peut chasser tout le seul le sanglier si il y en a dans les parages.




Au niveau du gameplay, tout item non nécessaire à la quête principale (c'est-à-dire tous sauf les ingrédients de la potion) n'est pas ramassé automatiquement. Vous devez aller sur l'objet et appuyer sur espace (ou le bouton unique de la manette ) pour le ramasser. Paradoxalement, les ingrédients sont ramassés automatiquement. Ce qui n'est pas d'une logique … exemplaire !





Sinon le reste des commandes est plutôt simple. Les flèches directionnelles pour se déplacer, la flèche du haut pour sauter. Par contre un détail étrange au niveau des sauts, ça peut paraître anodin mais on ne peut pas sauter en diagonale tout en restant sur place. En gros, au lieu d'appuyer sur la touche de saut et ensuite d'appuyer sur la direction, c'est l'inverse : il faut prendre de l'élan pour pouvoir sauter dans la bonne direction. Certes ce n'est pas la fin du monde mais cela a tendance à rendre le gameplay beaucoup plus hasardeux !
Ah ! Et Astérix saute comme s'il était sur la lune.

Le bouton d'action sert soit à ramasser les items, soit à chasser le sanglier soit à baffer les romains. Les phases de combat s'enclenchent toutes seules, des fois vous en ressortirez indemnes, des fois vous aurez perdu des casques. Un conseil donc, si votre de barre de vie n'est pas si haute que ça, pensez à faire appel à Obélix qui sera plus utile au combat !

Autre coup de pouce du jeu, si vous vous trouvez devant un tableau manifestement rempli d'ennemis (où vous pourrez en déduire que vous perdrez plus de casques que vous n'en gagnerez), vous trouverez avec de la chance la lyre qui permet d’appeler Assurancetourix à la rescousse. Soyez toutefois bien sûr de vous car cette aide est à double tranchant ! La mélodieuse voix de notre cher barde fera certes fuir tous les ennemis présents mais vous y laisserez des casques alors faites attention, calculez bien votre coup !

Au niveau son et bruitages, c'est triste mais dans toutes les versions essayées pour ce test (Thomson et Amstrad 464), aucune musique n'est présente, seulement quelques petits bips. Bon au moins, les bruitages ont le mérite de ne pas être trop agaçants.

Le jeu est en français, c'est assez rare pour le signaler.
Niveau graphique, la version Thomson est clairement supérieure en terme de détails des graphismes, mais il faut reconnaître à la version Amstrad un monde plus coloré !

La durée de vie est plutôt honorable pour un jeu de cet âge. Ceci dit, si vous n'établissez pas un plan ou une stratégie, vous aurez beaucoup de mal à finir le jeu. Mais un gros problème apparaît à cette époque c'est que les jeux n'avaient pas encore de système de sauvegarde ou même de mot de passe. Ce qui oblige de finir le jeu d'une traite.

Le scénario n'est pas mauvais, c'est Astérix le Gaulois revisité, ce n'est pas vraiment la peine de s'attarder dessus.

Alors comment conclure ? En tant que première expérience comme jeu de plates-formes et scénarisé, il faut dire que le petit développeur gaulois Coktel Vision s'est plutôt bien débrouillé ! À défaut d'être un chef-d’œuvre, on a au moins un jeu dans la moyenne de l'époque, ni trop dur ni trop facile, plutôt joli et agréable car dans notre bonne vieille langue de Victor Hugo.

A suivre.



Fiche Technique :
Nom : Astérix et la Potion Magique
Date de sortie en France : 1986
Éditeur : Vifi Nathan
Développeur : Coktel Vision
Intérêt en ludothèque : 3/5
Intérêt en Collection : 5/5
Côte : 20 à 40€ en loose
           50 à 100€ complet (en fonction de la version)

Sources : 
- 101Hardcore_Gaming.net, article Astérix.
- Astérix.com, section le musée des jeux vidéos.

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