samedi 14 octobre 2017

L'Histoire d'Astérix en jeux vidéos - Episode 10

Rétrospective Astérix – 1983 à 2017

Ce jeu est certifié par Tullius Detritus...

Il fallait bien que cela arrive, en 1989 Sega a lancé sa toute nouvelle console 16Bits, très en avance sur son concurrent Nintendo. Les jeux foisonnent et les licences déferlent les unes après les autres, et bon nombre de journalistes de l'époque considèrent la machine comme la meilleure disponible à la vente. La mascotte française de la bande-dessinée restera elle aussi dans les anales de la ludothèque de la Mega Drive mais hélas pas pour les bonnes raisons...

Épisode 10: Astérix and the Great Rescue – Mega Drive – 1993


Après les derniers succès d'Astérix sur Master System développés par l'équipe de Sega of Japan, c'est un petit studio britannique qui obtient les droits d'adaptation du petit gaulois sur la console 16Bits de Sega. Un studio d'ailleurs très connu aujourd'hui, notamment pour avoir créée une des plus grandes icônes féminines du jeu vidéo, Lara Croft. Vous l'aurez deviné, il s'agit de Core Design, et il est surprenant de voir qu'un studio ayant une telle renommée ait commencé sa carrière avec des jeux aussi mauvais...

Le scénario est aussi peu inventif que n'est le reste du jeu. Panoramix le druide s'est de nouveau fait enlever par les romains mais ces derniers en ont profité pour enlever Idéfix aussi. On pourrait crier au manque d'imagination au vu de ce scénario quasi-identique au premier jeu sur Master System mais on peut toutefois considérer cet opus comme une version bien différente de l'ère 8Bits. Ce point n'est donc pas le pire du jeu et peut même être facilement pardonné.

Cependant, là où l'on pourrait légitimement se plaindre c'est dans la cohérence des niveaux et de leur design. Comme dans n'importe quel jeu de plate-formes existant dans le monde, on enchaîne les niveaux les uns après les autres. Mais tandis que ses aînés sur Master System semblaient avoir compris ce qu'était la cohérence entre les niveau, que ce soit sur l'enchaînement des niveaux ou sur le design, la version Mega Drive est un véritable déluge de mauvais goûts. Le jeu commence dans le village gaulois avec un niveau relativement facile. On y croise des romains déguisés en arbres comme dans Le Combat des Chefs mais aussi des hiboux. Étrange de voir ces derniers en guise d'ennemis d'ailleurs car Le Coup du Menhir nous avait pourtant bien démontré qu'ils étaient amicaux.

Mais le pire avec ce niveau est qu'il est totalement trompeur et aguiche le joueur dans un jeu qui n'aura rien à voir ou presque avec l'univers d'Astérix. Le niveaux deux pose tous les problèmes du jeu, quoique certains fussent annoncés dans le niveau un. Déjà au niveau graphique le jeu est une calamité, les versions Master System arrivaient à faire bien mieux en terme de décors. On se retrouve dans ce qui semble être un port mais la modélisation est à la limite du simpliste, voire même de l'abstrait. Ordralfabétix est ici pour nous rappeler que l'on vient tout juste de sortir du village car sans cela, difficile de situer le niveau par rapport à notre point de départ. Quoique, cela pourrait très bien être une simple pancarte pour sa poissonnerie puisqu'il ne bouge absolument pas, il n'a aucune animation. Ce n'est qu'un détail me direz-vous mais avouez que cela annonce la couleur du reste du jeu.

La cohérence est sincèrement un des pires défauts du jeu. Les niveaux s'enchaînent les uns après les autres sans qu'ils n'aient aucun rapport avec la bande-dessinée. Le niveau trois est un niveau aquatique, étrange quand on sait qu'Astérix ne peut pas rester trop longtemps sous l'eau selon la BD. Le niveau quatre est de nouveau avec un ciel étoilé, en d'autres termes la meilleure excuse pour ne pas avoir à faire d'arrière-plan. On avance sur des collines pour finir sous l'eau comme dans un niveau aquatique dans Sonic. Le niveau cinq est un dédale de couloirs (toujours sans arrière-plan), cela semble être une sorte de forteresse mais rien ne semble le confirmer car le niveau six ressemble à un mélange de donjon et de forge avec des cellules certes mais avec des serpes de druide géantes et des coulées de métal en fusion qui nous tombent dessus. Le niveau sept lui ressemble un peu mais avec de la lave en plus, dans le niveau huit on doit sauter sur des engrenages... Astérix s'est fait une spécialité des anachronismes mais ils étaient drôles ou bien faits car ils étaient discrets. Ici, c'est juste ridicule. Puis après encore un autre niveau totalement labyrinthique, on arrive au premier boss qui n'est autre que... Assurancetourix dans sa hutte au village... Là où c'est inventif, on doit se servir des gaulois qui fuient le barde comme de plate-formes pour atteindre le barde et lui lancer des poissons pour le faire taire. Là où c'est absurde, pourquoi avoir parcouru des centaines de kilomètres pour revenir au village ?

Peu importe, on semble avec ce retour au village retrouver un peu de cohérence puisque le niveau suivant est un camp romain, peut être que les développeurs vont stopper leurs acides et que le vrai voyage va commencer ? Il semblerait car on poursuit avec une forêt puis un autre camp, un peu plus réaliste. On enchaîne avec un village de pêcheur, une ville, encore un camp, puis un boss. Un camp romain équipé de catapultes dont on doit renvoyer les rochers. Mais à partir d'ici, on retombe dans nos travers. Niveau sur des legos, sur des saucisses volantes, sur un aigle, puis sur les montagnes pour arriver à Rome.

Il faut reconnaître que cette succession de niveaux octroie une certaine longévité au jeu. La durée de vie est relativement admirable, surtout qu'un système de mots de passes permet de poursuivre l'aventure comme bon vous semble. Mais le reste du jeu va vite décourager plus d'un joueur.


Au niveau graphique, l'incohérence est également de la partie. Je n'ai pas le souvenir qu'Astérix ait un jour marché sur des saucisses volantes ou affronté des bonhommes de neige, encore moins qu'il se batte contre un romain qui fait le jeu du rondin (deux personnes sur un rondin qui flotte sur une rivière, le premier à l'eau a perdu, un sport traditionnel canadien). Boss au passage et probablement un des plus ridicules et faciles de l'histoire du jeu vidéo.
Les décors, animations et arrière-plans combinés proposent une expérience de jeu tout à fait linéaire car l'aspect graphique est tellement mauvais qu'il faut une force mentale hors du commun pour avoir la volonté de poursuivre le jeu. Les décors sont donc ridicules, mais les arrière-plans sont aussi abstraits, ils font penser aux niveaux bonus dans le premier Sonic avec des motifs répétés, mais le problème est que le jeu entier est comme ça.

De plus, les animations sont parfois extrêmement gênantes, notamment dans le niveau de la montagne où la neige y tombe en permanence, neige représentée sous la forme de flocons géants qui empêche d'anticiper les plate-formes comme les ennemis. Enfin, certains designs sont juste ridicules. Autant la présence de romains, de goths ou de loups sont compréhensibles mais des femmes allemandes qui explosent après être passés à côté ou encore des hippocampes géants, c'est très étrange.

Le level design est très abstrait mais ce n'est pas la physique du jeu qui va vous faciliter la tâche. En effet, cette dernière exige un gameplay millimétré pour pouvoir finir le jeu, et au vu des contrôles disponibles, le seul moyen d'y arriver est de connaître par cœur les niveaux, niveaux que l'on va recommencer un nombre incalculable de fois. Pour aller plus dans le détail, chaque niveau dispose d'un timer très restreint (à l'exception du premier niveau en guise de tutoriel). Vous pouvez encaisser un certain nombre de coups mais les possibilités de prendre des coups sont tellement nombreuses que cela ruine tout le plaisir de jeu.

Concernant les ennemis, la hitbox est le centre du problème. Non seulement celle des ennemis mais aussi la vôtre. En effet, cette zone qui considère si vous avez prit un coup ou non a été complètement sabotée car il est impossible de tuer un ennemi qui marche dans le même sens que vous sans prendre des dégâts.

Il existe bien des items pour nous permettre d'avancer mais ils sont tout aussi ratés. Les plus utiles sont les aliments qui nous redonnent de la vie, notamment les calices de vin et les sangliers. Ensuite, on a une espèce de bombe qui est en fait une invincibilité temporaire qui booste également notre vitesse. Enfin restent les items classiques. Ils sont symbolisés par des gourdes de potions magiques sur les niveaux mais il est impossible de les différencier. Une fois que vous en ramassez, vous avez une petite vignette qui est sensée vous décrire l'effet du power-up, mais celles-ci sont parfois très mal réalisées et/ou abstraites, ce qui force à trouver le jeu avec son manuel pour éviter ce genre de problèmes. Par exemple, pour les grenades explosives pas de problème, c'est une image d'explosion. Pour les nuages, cela sert à créer des plate-formes éphémères, et une tête d'Astérix entourée de fleurs signifie que vous pouvez devenir invisible aux yeux des ennemis, ce qui permet de passer notamment des romains fantômes.

Enfin, on en arrive à un des pires points du jeu, le niveau sonore. Le sound design en général est relativement bien réalisé. Les bruitages sont supportables et classiques, seul celui de l'invincibilité temporaire avec la bombe est assez inquiétant à entendre puisque l'on pourrait croire que la Mega Drive n'y survivra pas.
Cependant, les musiques sont un véritable désastre. La qualité de ces dernières est variable. Certaines sont très sympathiques comme l'écran titre, le premier niveau ou le niveau de la montagne. Mais certaines le sont beaucoup moins et obligent à baisser le son de la télé. Après, qu'elles soient de qualité ou pas, ce n'est pas le plus important puisque l'on parle ici d'une adaptation d'Astérix le Gaulois, cela supposerait donc un registre musical assez proche de ce qui s'est fait avant en la matière et au cinéma. Mais non ! Les musiques n'ont pour la plupart absolument aucun rapport de près ou de loin avec la bande-dessinée. Le meilleur exemple c'est la musique de l'écran de pause qui est probablement la meilleure musique d'ascenseur jamais réalisée sur Mega Drive...

Que retenir pour conclure ? En tentant de reprendre le système d'items posé par les opus Master System et en les ''améliorant'', le jeu s'est compliqué et est devenu dans son ensemble très abstrait et sans logique, là où la bande-dessinée se veut soucieuse du détail. Graphismes à la qualité très variables, musiques inaudibles, difficulté extrême, incohérences en série, Astérix and the Great Rescue est lui aussi resté dans les mémoires des joueurs de Sega mais on aurait préféré qu'il le soit pour d'autres raisons... Il est temps que Sega passe la main, et vite !

À suivre.





Fiche Technique :
Nom : Astérix and the Great Rescue
Date de sortie en France : 1993
Éditeur : Sega
Développeur : Core Design
Intérêt en ludothèque : 1/5
Intérêt en Collection : 2/5
Côte :  5 à 10€ en loose
           15 à 20€ complet

Sources : 
- 101Hardcore_Gaming.net, article Astérix.
- Astérix.com, section le musée des jeux vidéos.


mardi 3 octobre 2017

N°523 - Dofus





Titre : Dofus
Plate-forme : PC
Date de sortie : 1er Septembre 2004
Développeur : Ankama Games
Éditeur : Ankama Games







Revenir sur le phénomène Dofus... Autant vous dire que rien qu'en réactivant mon compte j'ai un pris un de ces coups de vieux ! Comme j'ai pu le préciser dans ma review sur la série Wakfu, il faut bien comprendre qu'au début des années 2000, Dofus était un nouvel embranchement du MMORPG et personne d'autre ne l'avait emprunté. À côté des légendaires World of Warcraft et League of Legend, il faut dire que le français s'impose au monde du jeu en ligne tel un colosse inébranlable. Je vous propose donc de revenir sur ce jeu fantastique, chef d’œuvre qui prouve une fois de plus que les français ont vraiment un savoir-faire inégalé en terme de création de jeux ;)

Parler de Dofus aujourd'hui c'est assez difficile puisque comparé à World of Warcraft qui n'a connu qu'une seule version suivi d'innombrables extensions, il y a eu deux versions de Dofus. La première version, plus connue sous le nom de la version 1.29 et la dernière en date du 23 juin 2015. Je vais donc me concentrer ici sur la version la plus accessible aujourd'hui, la version actuelle. Bien que je n'ai aucunement l'intention d'omettre des petites références ici et là à son aïeul.

L'île de Nowel... Quand je pense que je n'y ai jamais mis les pieds... Va falloir rattraper ça !

Commençons avec l'univers et le scénario. Comme tout bon RPG, il faut un bon scénario et un univers cohérent. Pour résumer de manière simpliste la trame du jeu, vous vous trouvez dans le Monde des Douze où les Dofus, six œufs de dragons aux pouvoirs sans limites, ont été dérobés et il vous incombe à vous, aventurier lambda du dimanche de les retrouver ! Le synopsis est simple et peu élaboré, cela ressemble à une quête d'un obscur RPG de l'âge de la Master System mais comme je le disais, un RPG se doit également d'avoir un univers cohérent. Pas forcément détaillé mais au moins suffisamment bien réalisé pour qu'il puisse attirer par son ambiance à elle seule. C'est toujours mieux quand c'est détaillé bien sûr, ça permet de comprendre la géopolitique du monde où on se trouve comme les conflits entre Orgrimmar et Hurlevent par exemple. Eh bien le moins que l'on puisse dire c'est que les scénaristes de l'univers de Dofus s'en sont donnés à cœur joie !
Le Monde des Douze est vaste et comme dans WoW, on ne peut pas traverser une forêt sans tomber sur une petite cabane avec un ou deux PNJ, chacun ayant ses petites répliques. Les références au monde réel foisonnent, allant de la parodie au réel hommage à la culture geek. Certains personnages sont traités avec une particulière attention (surtout depuis le carton de la série Wakfu) et la complexité de l'écriture du monde est saisissante tant elle est bien ficelée. Sans compter un humour aujourd'hui presque omniprésent, ce qui casse avec la tendance à passer tous les dialogues des PNJ, on a vraiment envie de se plonger dans l'épopée de chaque personnage pour rire un bon coup. Enfin, un peu comme dans WoW d'ailleurs, vous devrez choisir un camp entre deux cités rivales, Bonta et Brakmar. Que la meilleure cité gagne les gars ;)

Bon l'univers c'était l'étape facile, vu que tout le monde s'accorde à dire pour que Dofus soit un chef d’œuvre scénaristique au point d'en avoir inspiré un grand nombre d’œuvres dérivées comme des mangas, des bandes dessinées, des livres et surtout un film ! Maintenant passons à quelque chose de plus délicat, le gameplay. À côté des fulminants Guild Wars 2 et Final Fantasy XIV, plutôt que de céder aux sirènes de la 3D en temps réel, Dofus opte pour un aspect en 3D isométrique avec un monde affiché en tableaux, un peu comme dans le premier The Legend of Zelda sur NES. Mais petite spécificité, le cœur du jeu repose sur des combats au tour par tour. Au début d'un combat, vous pouvez vous positionner sur les cases rouges et les ennemis sont sur les cases bleues. Une fois que le combat commence, vous pouvez vous déplacer librement selon un certain nombre de points de mouvements et lancer des actions et sorts en fonction des points d'actions. Vous avez environ une minute pour réagir à votre tour, et des objectifs secondaires apparaissent de temps à autre dans le but d'obtenir plus d'expérience.

Le système de combat est assez intuitif, pour peu que vous ayez choisi une classe simple à jouer.

Pour ce qui est des sorts, ils varient en fonction de la race que vous avez choisie. À l'époque c'était simple tiens, ça s'appelait le Monde des Douze parce qu'il y avait douze races. Respectivement les Ecaflips, les Eniripsa, les Iops, les Crâs, les Feca, les Sacrieurs, les Sadidas, les Osamodas, les Enutrofs, les Srams, les Xelors et les Pandawas.
Chaque classe a sa particularité, ses sorts propres et sont plus ou moins difficile à maîtriser en fonction du degré de stratégie qu'elles requièrent. Depuis la saison 2 de Wakfu, sont apparues six races supplémentaires. Les Roublards, les Zobals, les Steamers, les Eliotropes, les Huppermages et les Ouginaks. Tous surfant plus moins sur le succès des animés produits par Ankama.
Je ne vais pas détailler toutes les classes ni les différencier par rapport à la première version du jeu, il faudrait écrire un vrai bouquin sur le sujet pour ça et je ne suis pas assez bon dans le jeu. Cependant, je vous assure que les mécaniques de gameplay sont très ingénieuses. Pour commencer une aventure d'ailleurs, je vous recommande de choisir un Crâ, une sorte d'archer très efficace à courte et à longue portée.



De plus, un MMORPG ne se résume pas simplement qu'à du combat, c'est toujours plus riche que cela. Et comme dans beaucoup d'autres, il est possible de choisir des métiers répartis en deux catégories, les métiers d'artisanat et les métiers de matière première. Vous pourrez ainsi avoir plusieurs métiers en fonction de votre niveau, produire des matières nécessaires à la création de stuff plus performant par exemple.
Dernier aspect, le PVP (Player Versus Player, ou Joueur contre Joueur). Il est possible de se confronter en duels mais pas que. Vous pouvez créer ou intégrer une Guilde, avec celle ci vous pouvez acheter une maison dans le domaine du jeu en guise de quartier général. Trouvaille géniale au passage, quand vous engagez le combat avec un ennemi que vous avez sous estimé, vous pouvez demander de l'aide aux joueurs passants par un petit signal. À l'inverse, si vous êtes avare en expérience et que vous préférez vous débrouiller seul, vous pouvez bloquer le combat aux autres joueurs.

Mais alors, compte tenu de tout ce qu'on a vu sur le gameplay et le multijoueur, aurions-nous le jeu parfait ? Euh... Oui et non. Disons que pour un joueur lambda souhaitant perdre un peu de temps, c'est parfait mais pour un joueur souhaitant s'investir réellement dans le jeu ça va être plus compliqué. Pourquoi ? Parce que Dofus (et ce même aussi loin que je me souvienne) est un jeu avec des joueurs gratuits et payants. Et ce satané abonnement va vous fermer pas mal de portes. Vous ne pouvez pas avoir de familier (très utiles en combat), votre gain d'expérience est limité passé un certain niveau ce qui complique de manière considérable la prise de level, sachant que le maximum est de 200 et qu'un non abonné ne peut affronter que des monstres level 40 pour les plus forts, c'est très handicapant. Beaucoup de fonctionnalités et de zones en PVP sont inaccessibles... Bref, assez gênant...
Cela dit, cela n'enlève rien aux qualités précédemment évoquées. Mais c'est vraiment frustrant pour certains aspects, et surtout un en particulier. La version originelle de Dofus, la légendaire 1.29 est techniquement toujours disponible mais pour y jouer il faut être un abonné... Grumble...

Bon bref, tant qu'à parler de la version 1.29 en éloges, comme pour la version actuelle, passons aux graphismes. Pour l'époque les graphismes avaient beau être simplistes, cela donne un charme que je trouve inégalable. C'est comme rejouer à Baldur's Gate, un jeu qui était très pixelisé pour son époque et encore plus aujourd'hui mais qui garde une certaine fraîcheur quand on y joue. Le choix de la 3D isométrique permet la réalisation de décors proches de l'artwork. Les échoppes, tavernes, donjons et autres ateliers, qu'ils soient d'Incarnam ou d'Astrub sont d'une beauté larmoyante. On dirait presque des aquarelles par moments.
Les animations étaient et sont toujours d'une grande qualité (bien que beaucoup n'aient plus rien à voir avec les originales, je pense notamment aux attaques des Xélors et des Crâs qui ont beaucoup évolué graphiquement).

Eh ben... Incarnam a bien changé depuis 2004 !

Je passe rapidement sur la durée de vie. Très franchement, je me demande s'il est vraiment techniquement possible de mesurer la durée de vie d'un MMO, tant elle est longue. Elle l'est parfois tellement, je me demande si c'est vraiment utile puisque dans un MMORPG, un jeu qui évolue avec son temps, on ne fini jamais vraiment le jeu. Peut-on dire que la durée de vie est parfaite ? Oui et non. Pour le néophyte qui veut juste retrouver les six Dofus, c'est beaucoup trop long certes mais il peut ne se concentrer que sur la quête principale. Pour le joueur hardcore, il est parfaitement possible de s'adonner à TOUTES les quêtes du Monde des Douze. Et c'est d'ailleurs selon moi une des plus grandes qualités de Dofus. Le jeu est tellement accessible que n'importe qui, à n'importe quel niveau et à n'importe quel degré d'investissement peut apprécier le jeu. Et vu la taille de l'univers posé par un tel jeu, moi je dis chapeau !

Enfin j'en arrive au point qui m'avait le plus marqué à l'époque et qui est toujours aussi performant bien que très différent et dans un tout autre registre : la musique. Je n'ai fait qu'explorer rapidement le monde dans la version actuelle du jeu, ainsi je ne connais pas toutes les musiques. Mais pour le peu que j'ai pu écouter, j'ai vraiment apprécié cette ambiance avec des sonorités plus ou moins célestes. Cela donne l'impression d'être en permanence dans les étoiles. Mais je suis désolé, mon cœur balance du coté de la version originale et de ses musiques... Je suis sur qu'avec de simples extraits, je vous fais prendre un coup de vieux. Allez, pour le plaisir, voici mes musiques préférées ^_^ .
La version 1.29 est beaucoup plus dans un ton médiéval que la version actuelle, mais étrangement ça ne change rien à l'esprit du jeu. On joue aujourd'hui comme on y jouait hier. Disons juste que la composition a évolué. :)



Comment conclure ? Dofus est un excellent MMORPG très accessible, absolument fantastique dans toute sa réalisation. On sent que les créateurs sont de vrais passionnés et de vrais professionnels. Du fait de son accessibilité, n'importe qui peut y trouver son compte. Ceci dit, le seul défaut que je trouverai à rétorquer est ce système d'abonnement. Mais bon comme dit l'adage, quand c'est gratuit, c'est vous le produit. Faut se dire que sans ça, on aurait pas eu les séries animées et le superbe film d'animation de 2014. Absolument à voir au passage ;)




Note JV.com : 14/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 12,2/20
Note Jeuxvidéo.fr : 8,3/10
Note Gamekult.com : 6,5/10 
Note personnelle : 17/20

N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :) 

N° 645 – Castle of Illusion





Titre : Castle of Illusion starring Mickey Mouse
Plate-forme : Sega Mega Drive
Date de sortie : 20 Novembre 1990
Développeur : Sega AM7
Éditeur : Sega










Ce jeu fait sans conteste partie des plus grands de la console. Quand Sega cherchait des mascottes pour sa console, il a pu bénéficier de toutes les grandes figures de la culture populaire des états-unis comme Ayrton Seynna le pilote de formule 1, Joe Montana un joueur de football américain ou encore le grand Michael Jackson. Disney ne fait pas exception et pour marquer le coup, c'est sa plus grande mascotte qu'il accorde à Sega afin d'en faire un jeu qui restera dans les mémoires. Retour sur le premier grand succès de Disney en jeu vidéo. :)
Qui dit premier grand succès ne veut pas dire premier jeu tout court, Disney a commercialisé un très grand nombre de jeux avant cela notamment sur NES et Master System comme Adventures in the Magic Kingdom, un party-game qui se déroule à Disneyland en Floride, ou encore l'inénarrable Ducktales tiré de la célèbre série télé La Bande à Picsou. Cela dit, il est plus que probable que ce soit Castle of Illusion qui a lancé le studio d'animation dans le jeu vidéo. Enfin, combinez ce succès sur console de salon avec le carton du troisième âge d'or de Disney, soit l'arrivée en salles de La Petite Sirène, La Belle et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion et bien d'autres.

Quand on sort de la NES, de tels graphismes ça claque !

Pour ce qui est du jeu, je suis globalement ravi. L'ensemble du jeu témoigne du charme inégalé de la fin des années 1990. La performance et la nouveauté des graphismes 16Bit combinée à un scénario tout à fait classique et dans la norme. La sorcière Mizrabel, jalouse de la beauté de Minnie, a enlevé cette dernière pour prendre possession de son corps, Minnie héritant du corps de la sorcière. Mickey décide de partir à sa rescousse alors qu'elle est retenue dans le mystérieux château des illusions. Il devra récupérer sept gemmes magiques qui lui permettront d'accéder au repaire de Mizrabel et sauver sa bien-aimée.
Un scénario tout à fait classique, on ne risque pas de s'emmêler les pinceaux avec un trame aussi simple. Un bon point !

La sorcière Mizrabel me fait penser à un mélange entre la méchante reine de Blanche Neige et
Maléfique de la Belle au Bois Dormant.

Pour ce qui est du système de jeu, c'est un plateformer tout ce qu'il y a de plus simple. Vous pouvez sauter, et ce très haut même. Vous pouvez ramasser des items qui vous serviront de projectiles, notamment des pommes. Enfin, je dis ça mais dans le premier niveau qui se déroule dans une forêt, ayant été plus ou moins traumatisé par Les Schtroumpfs sur la même console, quand j'ai vu les pommes pour la première fois j'avais peur qu'elles me tombent dessus et je n'osais pas avancer ! :D Bon bref, pour se débarrasser d'un ennemi, cela ne fonctionne pas à la manière d'un Super Mario Bros. mais plutôt comme un Ducktales. Quand vous sautez sans appuyer sur aucun autre bouton sur un ennemi, vous perdez de la vie. Pour toucher ce dernier il faut appuyer sur bas (un peu comme Picsou et sa canne). Mais vous pouvez également vous servir des projectiles qui se révèlent d'ailleurs très utiles contre les boss. Vous devez parcourir le monde avec trois vies mais rassurez-vous, vous ne serez pas en manque puisque bon nombre d'entre elles sont présentes dans les niveaux. De plus, si vous perdez une vie alors que vous veniez d'en ramasser une, celle-ci réapparaîtra. De quoi se rattraper donc si on a tendance à être perturbé devant les phases de plateforme intenses. Et si vous perdez malgré ça, vous bénéficiez tout de même de continues.
Un système et une physique très bien pensée qui permet une prise en main quasi-immédiate. De plus, la très grande variété des ennemis qui changent d'un monde à l'autre apporte une vraie expérience diversifiée. En effet, les différents niveaux que vous enchaînez sont en fait des pièces du château, une fois le boss battu, la porte de la pièce disparaît et vous pouvez accéder à la pièce suivante. Très original. Cela fait penser aux tableaux de Super Mario 64 dans lesquels il fallait sauter pour aller vers un stage. Peut-être que Nintendo a pioché l'idée ?

Cette ambiance avec les toiles d'araignée me fait beaucoup penser à une des scènes de Fantasia.

Pour ce qui est de la durée de vie, je suis assez partagé. Il n'existe que cinq mondes au total ce qui est peu, mais chacun de ces mondes est divisé en plusieurs niveaux. J'aime beaucoup la façon dont ces niveaux sont découpés, le premier et le deuxième niveau en témoignent d'ailleurs. Cela me fait grandement penser au film Fantasia. Après c'est vrai que cinq mondes c'est relativement court, le premier Sonic the Hedgehog à titre comparatif avait sept mondes divisés en trois niveaux, ce qui est déjà plus conséquent. D'ailleurs le jeu a même été porté sur la console 8Bit de Sega, la Master System et cette version disposait d'un niveau supplémentaire ! C'est vraiment dommage...
Il m'a fallu un après-midi pour finir le jeu, comptez quelques heures donc pour terminer l'aventure principale en mode normal.
Sachez toutefois qu'il existe également un mode facile pour les débutants et un mode difficile pour les joueurs plus aguerris. Bon personnellement je n'ai pas osé m'y aventurer plus de deux minutes vu la fréquence de mes morts...

Pour le côté son, je n'ai absolument rien à dire. Les musiques sont superbes et parfaitement adaptées aux ambiances posées par les niveaux. Je suis notamment très fan de la musique contre les boss. D'ailleurs le premier boss fait beaucoup penser au combat contre l'arbre de Kirby's Dream Land, que ce soit par son atmosphère ou même la musique dynamique. De plus, le processeur sonore de la Mega Drive est très impressionnant par certains moments, notamment avec le niveau dans la tour de l'horloge (qui n'a rien à voir avec la musique du même niveau sur la version Master System). Bref, j'adore.

Avoir des pommes vous facilitera GRANDEMENT la tâche ! Mais ça passe aussi sans, ce sera juste
un peu plus chaud.


Enfin passons au nerf de la guerre, les graphismes. C'est juste magnifique. La transition avec les consoles 8Bit est incroyable et un enfant de cette époque devait littéralement être émerveillé par de tels changements. Les arrière-plans et niveaux sont superbement détaillés, les ennemis variés, même que certains niveaux changent d'ambiance en plein milieu, comme par exemple dans le niveau un où l'on passe d'une forêt ensoleillée à un bois sinistre de nuit.
Les animations sont parfaitement fluides et ne gênent à aucun moment les phases de plateforme comme pouvait le faire son cousin débile Fantasia. Pour résumer, les animations de Fantasia étaient très détaillées mais très lentes ce qui rendait le jeu extrêmement difficile. Ici elles sont tout aussi fluides mais elles ont le mérite d'être rapides et pratiques.

Bon j’émets tout de même une petite réserve sur l'apparence de Mickey. Autant le personnage haut en couleurs est parfaitement retranscrit, autant j'ai du mal avec son visage. Je trouve son regard et son sourire un peu étrange. Mais bon ça n'engage que moi. C'est plus agréable de contrôler un personnage souriant qu'un énième militaire solide et burné qui tire la gueule.

Coloré, chaleureux, l'ambiance est reposante et propose une expérience de jeu très relaxante.

Pour conclure, Castle of Illusion est un excellent jeu. La difficulté est bien dosée, les phases de plate-forme sont maîtrisées, les graphismes impeccables et les musiques superbes. Il s'agit d'un des premiers grands classiques de la console avant qu'elle ne connaisse son apogée avec la sortie des premiers Sonic et autres grand jeux qui feront la fierté de la console comme Aladdin, Streets of Rage ou Phantasy Star. En deux mots comme en mille : à essayer !



Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs JV.com : 17/20
Note Jeuxvidéo.fr : 8,8/10
Note Gamekult.com : 8/10
Note Personnelle : 18/20

N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :)