lundi 30 septembre 2019

N°45 – Bienvenue chez les Ch'tis





Titre : Bienvenue chez les Ch'tis
Plate-forme : Nintendo Wii
Date de sortie : 19 Novembre 2008
Développeur : Mad Monkey Studio
Éditeur : Mindscape











Oh la la … J'ai offert le choix d'un jeu à tester à un ami et il a fallu qu'il tombe sur celui-là … Bon ben, il faudra bien le faire tôt ou tard alors allons-y ! Donc Bienvenue chez les Ch'tis, adaptation du film éponyme de Dany Boon. Alors je ne vais m'étendre sur le film, nous sommes ici pour parler jeu vidéo mais quand même je dirai juste qu'il s'agit d'une bonne comédie française, typique de nos productions qui amuse bien pendant un temps. Moi-même, sans aller jusqu'à dire que c'est le film français du siècle, je l'ai bien aimé et il m'a bien fait rire. Pour poser le contexte, le jeu est sorti en fin d'année pour correspondre avec la sortie du DVD. Tout en sachant que nous ne sommes qu'à quoi … 18 mois du dernier Mario Party sur la même console, vous allez voir que j'ai rarement vu une telle catastrophe …

Je tenais à vous mettre cette image en grand, histoire que vous souffriez avec moi ^_^

Bon ! Commençons avec le niveau graphique. Et je dois dire que … Nan j'ai rien à dire pour sauver les meubles, c'est juste pitoyable ! Mais vraiment ! Dans le concept, le jeu se présente sous la forme d'un jeu de plateau comme les Mario Party et chaque case correspond à un effet et certaines des mini-jeux. Les ressemblances s'arrêtent là, point barre. Déjà sur ce fameux plateau, on a une reproduction de Bergues vraiment moche, il faut le dire. On serait aux débuts de la Playstation 2 en 2000 je pourrais être plus coulant mais là, aucune pitié. Surtout quand on le compare comme je le disais à Mario Party 8 sortit l'année d'avant sur la même machine. Les pions ne sont que vos personnages (immobiles) sur des vélos et on avance de case en case comme sur un vrai jeu de société. Même Monopoly sur Playstation est mieux animé, c'est dire !
Pour le choix de votre personnage, c'est admirable d'avoir été feignant à ce point. En gros, vous avez soit Antoine (Dany Boon) soit Philippe (Kad Merad), et vous pouvez changer sa veste de couleur pour ne pas le confondre avec un autre. Pourtant, ce n'est pas les personnages secondaires qui manquent dans le film, que ce soit les employés de La Poste ou les habitants.
Mais alors le pire, je crois que ce sont les mini-jeux. L'animation ne va pas à plus de 6 images par seconde. C'est littéralement du stop-motion du début du XXème siècle à ce train ! Et pourtant les premiers longs-métrages de cette époque étaient plus fluide (comme l'excellent Roman de Renard de 1937 que je vous conseille chaudement). Pour vous donner un exemple calamiteux, celui où il faut supporter l'équipe de foot. Au secours …

Je ne sais pas si j'ai envie d'éclater de rire ou d'éclater ma tête contre les murs -_-

Niveau sonore, la petite musique de fond sur le plateau est pas mal, il faut le dire (en même temps, ce doit être le seul point positif du jeu -_- ). Autrement, le reste est très oubliable. La partie est rythmée par la voix de Dany Boon qui vous lance des _''A toi de jouer biloute'' ou _''Vingt diou du brun''. Et j'ai envie de dire, heureusement qu'on a ça. Autrement, le jeu serait particulièrement chiant … Enfin je veux dire, encore plus qu'il ne l'est déjà quoi.

Niveau gameplay, mais là, tout est à refaire ! Déjà pour le principe d'une partie. Vous partez du bureau de poste avec un nombre de lettres à distribuer et la partie s'arrête dès qu'un joueur a distribué toutes ses lettres. … Fallait le dire qu'on jouait à UNO les gars, j'étais pas prêt moi ! Histoire de donner une chance aux adversaires, ce qui aurait pu être intéressant c'est qu'une fois qu'un joueur n'a plus de lettres, il doit rentrer au dépôt pour gagner. Comme ça sur le trajet, il aurait pu se faire refourguer quelques lettres en plus. Mais non, tu donnes tes lettres et c'est fini.
Pour les mini-jeux, c'est simple. Soit c'est sur des connaissances en rapport avec le film (donc tu sais ou tu sais pas), soit une épreuve '''''''''''d'habilité''''''''''''''''. Pour celles sur le film, vous avez des quizz qui portent sur les personnages, ce qu'ils font, ce qu'ils sont par rapport à d'autres, ou parfois des extraits vidéos très (trop?) courts. Vous avez aussi des cours de ch'timi mais bon, complètement dénués d’intérêt. Je plains celui qui n'a pas vu le film et qui veut juste s'amuser entre amis. Pour les autres, c'est la-men-table. La plupart essaient d'exploiter les capacités de la Wiimote mais c'est juste nul. Soit c'est trop facile comme la chasse au chat, vous avez des cibles qui apparaissent sur un décor fixe sans obstacles et vous devez tirer dessus avec des munitions illimitées (pensez juste à recharger tous les 5 tirs). Soit c'est insupportable. En gros pour certains mini-jeux, on vous demande de retenir un certain nombre de mouvements qui correspondent à des actions et ce, sans aide une fois dans ladite épreuve. Dans Mario Party, le néophyte pourra se débrouiller face à des joueurs expérimentés car il y a toujours une icône qui nous indique quoi faire car le but c'est de s'amuser. Là, si tu as oublié comment on fait quel truc, tant pis pour toi. Sachant que : 1, Ce n'est pas amusant. 2, c'est épuisant pour rien. 3, ça ne fait que donner des lettres à vos adversaires. Vous vous amuseriez plus sur un vrai jeu de société... Et c'est dommage car les cases du plateau, elles, sont bien pensées. … Ahem pardon je veux dire bien copiées sur tous les party-games du monde -_-

Je crois m'être plus amusé sur le plateau de jeu que pendant cette épreuve >_<
La SEULE épreuve jouable est triste comme un frigo vide ...

Et enfin le pire défaut de tous, la durée de vie. Quand vous commencez, vous avez le choix entre plusieurs durées de parties. Petite, moyenne ou longue (il n'y a que le nombre de lettres au départ qui change, pas d'IA améliorée ou quoi, RIEN). Ensuite, vous ne pouvez faire de parties que contre une seule IA (alors que la concurrence, là encore, le propose). Ce qui rend les parties d'autant plus courtes ! C'est pas compliqué, peu importe la difficulté, une partie à 2 dure environ 15-20 minutes. À 40€ le jeu, ça fait mal ! Pour le multijoueur, c'est jusqu'à 4 maximum (encore faut-il trouver 4 masochistes pour jouer à ce truc)...

Par les sept enfers, mais qu'est-ce que c'est que cet homoncule ?!

Bref bref bref … Il n'y a RIEN à sauver dans ce jeu. C'est un ratage total opportuniste qui compte uniquement sur le succès du film. C'est moche, chiant et beaucoup trop court. Même Retour vers le Futur II sur Master System qui est, jusqu'à présent, le pire jeu que j'ai pu tester, au moins il y a du challenge. Là, rien. Mon conseil, faites vous plutôt une partie de La Bonne Paye, vous perdrez moins votre temps.



Note JV.com : 1/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 4/20
Note Gamekult.com : 1/10
Note Personnelle : 3/20


dimanche 8 septembre 2019

N°801 – Astérix and the Magic Cauldron





Titre : Astérix and the Magic Cauldron
Plate-forme : Commodore 64
Date de sortie : 1986
Développeur : Melbourne House
Éditeur : Beam Software











Nous sommes en 1986 après J.C et toute la France joue sur consoles. Toute ? Non ! Une poignée d'irréductibles gamers joue encore sur un support qui commence à se faire vieillot, les micro-ordinateurs. Vous le savez, je suis un grand fan d'Astérix et j'ai déjà pu aborder ce jeu dans l'épisode 4 de la rétrospective qui y est consacrée. Ceci-dit, cette rubrique centrée sur notre petit gaulois a pour but d'être le plus objective possible … Ce qui n'est pas le cas de ces tests ^_^ Voyons donc ce que donne ce titre sorti alors que le Commodore 64 était un peu en déclin.


Tout d'abord au niveau graphique, je le trouve dans la norme de ce qui se faisait à l'époque. La même année, la NES sortait du Japon avec le premier The Legend of Zelda. Clairement, c'est très correct. Les décors sont plutôt jolis (bien que j'ai un peu de mal avec les couleurs un peu pâles type pastel) et les personnages sont très reconnaissables.
Après pour la construction des cartes et du level design en général, là par contre ça ne va pas du tout ! Comme dans Zelda, vous vous baladez d'écrans en écrans. Sauf que il n'est pas indiqué s'il y a un écran ou pas à chaque bord. Alors ce n'est pas si grave me direz-vous, il suffit de foncer et si ça bloque c'est qu'il n'y a rien. Hé hé, oui mais non ! En fait, vous ne pouvez passer qu'à des endroits précis des bords. Si jamais un élément du décor est trop près et que vous ne pouvez pas passer derrière, il risque de vous bloquer au dessus ou en dessous. Ce qui fait qu'à chaque nouvel écran on cherche partout où mène chaque chemin, ce qui rend le repérage très difficile.
Combinez à cela que les écrans sont un peu mis n'importe comment (aller au nord puis retourner au sud ne vous fera pas forcément retourner au même écran, quelle logique !). Mais bon, ça peut passer si on est patient et persévérant alors je pardonne.


Niveau sonore, c'est complètement typique de ce que le Commodore 64 peut produire. Trois belles musiques bien rétros sur trois canaux. Rien à redire, j'adore. Elles sont entraînantes, pas trop agaçantes, et même mélodieuses. Un amateur de musique classique ne trouvera rien à y redire.



Eeeeeeeeeeeeet … Je ne crois pas si bien dire car en rejouant à Civilization IV, j'ai pu entendre la même musique que celle jouée dans la prison. Or cette musique n'est autre que la Slavonic Dance N°7 de Antonn Dvorák (vous savez, le compositeur de la Symphonie du Nouveau Monde). Alors j'ai tenté de me renseigner pour savoir si toute la musique du jeu était en réalité des musiques classiques mais malheureusement je ne m'y connais pas assez pour le savoir. Si vous avez des pistes hein ;)



Niveau durée de vie, il faut ¾ d'heure / une heure pour finir le jeu (enfin à condition de connaître par cœur le trajet à effectuer, autrement il est presque infinissable). D'ailleurs, point noir vraiment dommageable, il n'y a pas de sauvegarde ou de mot de passe. Assez lourd de devoir toujours se retaper sa progression.

Niveau scénario, c'est une intrigue originale, il faut le souligner. En gros, Panoramix distribuait de la potion magique, il en a refusé à Obélix, ce dernier pas content a donné un coup de pied dedans et brisé le chaudron en 8 morceaux. Il faut donc les retrouver pour que Panoramix puisse de nouveau en préparer. Alors bon, c'est très classique et pour encore comparer à Zelda c'est un peu comme la triforce mais deux choses. Primo … euh bah pourquoi il n'utilise pas un autre chaudron tout simplement ? Et deuxio, depuis quand il faut un chaudron spécifique pour préparer sa potion ? Bah peu importe … Classique certes mais un peu trop à mon goût et assez peu logique avec la BD.



Enfin niveau gameplay, je le trouve assez réussi. À part pour le soucis de direction en passant d'un écran à un autre mentionné plus haut, je n'y trouve rien à redire. Le jeu a deux phases pour faire simple. La principale en vue de dessus où l'on peut se déplacer librement et une phase de combat. Quand vous entrez en contact avec un ennemi (ou un objet, mais bon une pomme qui attaque, à par dans Les Schtroumpfs j'ai encore jamais vu ça), vous avez un écran secondaire qui montre Astérix et votre adversaire (romain, gladiateur, sanglier). Le bouton d'action sert à frapper et en fonction de la direction que vous poussez, vous avez différents coups : le direct, la balayette ou l'uppercut. Ça pourrait être original de mettre une partie qui ressemble à un jeu de combat mais c'est assez brouillon et la plupart du temps, on se contente de marteler le bouton en espérant sortir indemne. Les seuls adversaires qui sont vraiment problématiques sont les gladiateurs, mais il y a une solution toute trouvée. Quand vous êtes en vue de dessus, appuyer sur le bouton d'action vous fera consommer votre gourde de potion magique (attention, il n'y en a qu'une seule dans tout le jeu). Il suffit de la boire avant d'entamer le combat et vous serez invincible.


Par contre, j'ai un truc qui me dérange pas mal. Pour accéder à la dernière pièce du chaudron il faut justement battre ces gladiateurs, gladiateurs qui se trouvent dans l'arène. Mais si vous cherchez sur une carte, il n'y a aucun accès à l'arène. La solution est toute bête (et même parfaitement logique quand on y pense) mais sachant qu'on nous laisse toujours sans savoir quoi faire, c'est trop logique pour qu'on le trouve tout seul. Il faut simplement se laisser capturer par un romain qui vous emmène en cellule (où se trouve la musique de Dvorák). Buvez la potion, sortez et affrontez les gladiateurs pour obtenir la dernière pièce. C'est pas idiot d'accord, mais c'est à mon avis trop réfléchi pour ce genre de jeu, surtout qui n'a aucune boîte de dialogue.



Sinon, on peut noter qu'Obélix vous suit une partie de l'aventure mais … j'ai pas bien compris à quoi il sert vu qu'on ne le contrôle à aucun moment et je ne suis même pas sûr qu'il vous défende. Autre détail un peu idiot, les vies. Votre barre de vie est en fait un compteur de sangliers. S'il tombe à zéro, vous mourrez de faim. Là encore c'est logique mais un peu trop. Cela force à chercher des sangliers tout le temps mais lorsqu'on se trouve vers la fin du jeu à Rome, trouver un sanglier s'avère beaucoup plus difficile et la mort devient inévitable.

Pour conclure, malgré ses défauts je trouve qu'il s'agit quand même d'un bon jeu. Les graphismes sont corrects, les musiques franchement géniales, le gameplay a de bonnes idées (même si c'est pas très utile, au moins ça reste jouable) et il respecte quand même l'univers dans les grandes lignes. Il est dur certes, mais ça fait partie du charme des jeux de cet âge.


Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs JV.com : 9,4/20
Note Gamekult.com : N/D
Note Personnelle : 14/20