Plate-forme : Sega Mega Drive
Date de sortie : 20 Novembre 1990
Développeur : Sega
AM7
Éditeur : Sega
Ce jeu fait sans conteste
partie des plus grands de la console. Quand Sega cherchait des
mascottes pour sa console, il a pu bénéficier de toutes les grandes
figures de la culture populaire des états-unis comme Ayrton Seynna
le pilote de formule 1, Joe Montana un joueur de football américain
ou encore le grand Michael Jackson. Disney ne fait pas exception et
pour marquer le coup, c'est sa plus grande mascotte qu'il accorde à
Sega afin d'en faire un jeu qui restera dans les mémoires. Retour
sur le premier grand succès de Disney en jeu vidéo. :)
Qui dit premier grand
succès ne veut pas dire premier jeu tout court, Disney a
commercialisé un très grand nombre de jeux avant cela notamment sur
NES et Master System comme Adventures in the Magic Kingdom, un
party-game qui se déroule à Disneyland en Floride, ou encore
l'inénarrable Ducktales tiré
de la célèbre série télé La Bande à Picsou. Cela
dit, il est plus que probable que ce soit Castle of Illusion qui a lancé le studio d'animation dans le jeu vidéo. Enfin, combinez ce
succès sur console de salon avec le carton du troisième âge d'or
de Disney, soit l'arrivée en salles de La Petite Sirène, La Belle
et la Bête, Aladdin, Le Roi Lion et bien d'autres.
Quand on sort de la NES, de tels graphismes ça claque ! |
Pour ce qui est du jeu,
je suis globalement ravi. L'ensemble du jeu témoigne du charme
inégalé de la fin des années 1990. La performance et la nouveauté
des graphismes 16Bit combinée à un scénario tout à fait
classique et dans la norme. La sorcière Mizrabel, jalouse de la
beauté de Minnie, a enlevé cette dernière pour prendre possession
de son corps, Minnie héritant du corps de la sorcière. Mickey
décide de partir à sa rescousse alors qu'elle est retenue dans le
mystérieux château des illusions. Il devra récupérer sept gemmes
magiques qui lui permettront d'accéder au repaire de Mizrabel et
sauver sa bien-aimée.
Un scénario tout à fait
classique, on ne risque pas de s'emmêler les pinceaux avec un trame
aussi simple. Un bon point !
La sorcière Mizrabel me fait penser à un mélange entre la méchante reine de Blanche Neige et Maléfique de la Belle au Bois Dormant. |
Pour ce qui est du
système de jeu, c'est un plateformer tout ce qu'il y a de plus
simple. Vous pouvez sauter, et ce très haut même. Vous pouvez
ramasser des items qui vous serviront de projectiles, notamment des
pommes. Enfin, je dis ça mais dans le premier niveau qui se déroule
dans une forêt, ayant été plus ou moins traumatisé par Les
Schtroumpfs sur la même console, quand j'ai vu les pommes pour
la première fois j'avais peur qu'elles me tombent dessus et je
n'osais pas avancer ! :D Bon bref, pour se débarrasser d'un ennemi,
cela ne fonctionne pas à la manière d'un Super Mario Bros.
mais plutôt comme un Ducktales. Quand vous sautez sans
appuyer sur aucun autre bouton sur un ennemi, vous perdez de la vie.
Pour toucher ce dernier il faut appuyer sur bas (un peu comme Picsou
et sa canne). Mais vous pouvez également vous servir des projectiles
qui se révèlent d'ailleurs très utiles contre les boss. Vous devez
parcourir le monde avec trois vies mais rassurez-vous, vous ne serez
pas en manque puisque bon nombre d'entre elles sont présentes dans
les niveaux. De plus, si vous perdez une vie alors que vous veniez
d'en ramasser une, celle-ci réapparaîtra. De quoi se rattraper donc
si on a tendance à être perturbé devant les phases de plateforme intenses. Et si vous perdez malgré ça, vous bénéficiez tout de
même de continues.
Un système et une
physique très bien pensée qui permet une prise en main
quasi-immédiate. De plus, la très grande variété des ennemis qui
changent d'un monde à l'autre apporte une vraie expérience
diversifiée. En effet, les différents niveaux que vous enchaînez
sont en fait des pièces du château, une fois le boss battu, la
porte de la pièce disparaît et vous pouvez accéder à la pièce
suivante. Très original. Cela fait penser aux tableaux de Super
Mario 64 dans lesquels il fallait sauter pour aller vers un
stage. Peut-être que Nintendo a pioché l'idée ?
Pour ce qui est de la
durée de vie, je suis assez partagé. Il n'existe que cinq mondes
au total ce qui est peu, mais chacun de ces mondes est divisé en
plusieurs niveaux. J'aime beaucoup la façon dont ces niveaux sont
découpés, le premier et le deuxième niveau en témoignent
d'ailleurs. Cela me fait grandement penser au film Fantasia. Après
c'est vrai que cinq mondes c'est relativement court, le premier Sonic the Hedgehog à titre comparatif avait sept mondes divisés en trois
niveaux, ce qui est déjà plus conséquent. D'ailleurs le jeu
a même été porté sur la console 8Bit de Sega, la Master System
et cette version disposait d'un niveau supplémentaire ! C'est
vraiment dommage...
Il m'a fallu un
après-midi pour finir le jeu, comptez quelques heures donc pour
terminer l'aventure principale en mode normal.
Sachez toutefois qu'il
existe également un mode facile pour les débutants et un mode
difficile pour les joueurs plus aguerris. Bon personnellement je n'ai
pas osé m'y aventurer plus de deux minutes vu la fréquence de mes
morts...
Pour le côté son, je
n'ai absolument rien à dire. Les musiques sont superbes et
parfaitement adaptées aux ambiances posées par les niveaux. Je suis
notamment très fan de la musique contre les boss. D'ailleurs le
premier boss fait beaucoup penser au combat contre l'arbre de Kirby's
Dream Land, que ce soit par son atmosphère ou même la musique
dynamique. De plus, le processeur sonore de la Mega Drive est très
impressionnant par certains moments, notamment avec le niveau dans la
tour de l'horloge (qui n'a rien à voir avec la musique du même
niveau sur la version Master System). Bref, j'adore.
Avoir des pommes vous facilitera GRANDEMENT la tâche ! Mais ça passe aussi sans, ce sera juste un peu plus chaud. |
Enfin passons au nerf de
la guerre, les graphismes. C'est juste magnifique. La transition avec
les consoles 8Bit est incroyable et un enfant de cette époque
devait littéralement être émerveillé par de tels changements. Les
arrière-plans et niveaux sont superbement détaillés, les ennemis
variés, même que certains niveaux changent d'ambiance en plein
milieu, comme par exemple dans le niveau un où l'on passe d'une
forêt ensoleillée à un bois sinistre de nuit.
Les animations sont
parfaitement fluides et ne gênent à aucun moment les phases de
plateforme comme pouvait le faire son cousin débile Fantasia.
Pour résumer, les animations de Fantasia étaient très
détaillées mais très lentes ce qui rendait le jeu extrêmement
difficile. Ici elles sont tout aussi fluides mais elles ont le mérite
d'être rapides et pratiques.
Bon j’émets tout de
même une petite réserve sur l'apparence de Mickey. Autant le
personnage haut en couleurs est parfaitement retranscrit, autant j'ai
du mal avec son visage. Je trouve son regard et son sourire un peu
étrange. Mais bon ça n'engage que moi. C'est plus agréable de
contrôler un personnage souriant qu'un énième militaire solide et
burné qui tire la gueule.
Coloré, chaleureux, l'ambiance est reposante et propose une expérience de jeu très relaxante. |
Pour conclure, Castle of
Illusion est un excellent jeu. La difficulté est bien dosée, les
phases de plate-forme sont maîtrisées, les graphismes impeccables
et les musiques superbes. Il s'agit d'un des premiers grands
classiques de la console avant qu'elle ne connaisse son apogée avec
la sortie des premiers Sonic et autres grand jeux qui feront la
fierté de la console comme Aladdin, Streets of Rage ou
Phantasy Star. En deux mots comme en mille : à essayer !
Note JV.com : N/D
Note moyenne des lecteurs
JV.com : 17/20
Note
Jeuxvidéo.fr : 8,8/10
Note
Gamekult.com : 8/10
Note
Personnelle : 18/20
N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :)
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire