jeudi 2 février 2017

N°112 – Lucky Luke

Titre : Lucky Luke
Plate-forme : Super Nintendo
Date de sortie : 1997
Développeur : Infogrames
Éditeur : Infogrames








Outre un très obscur jeu sortit sur Amstrad CPC en 1987, cette adaptation made in France est la première VRAIE apparition du légendaire cow-boy dans un jeu vidéo. Créée en 1946 par le dessinateur Morris aux États-Unis, puis rejoint par René Goscinny en 1957 pour le scénario. Le personnage va alors gagner en popularité pour devenir un des plus grands héros de bande-dessinée ayant existé au point d'avoir droit à quelques adaptations au cinéma comme l'excellent dessin-animé La Ballade des Dalton ou encore des versions en live-action un peu plus terne à mon sens. Retour sur une des meilleures adaptations vidéoludiques du personnage.

Pour commencer on va voir les nombreuses qualités du jeu. Au niveau graphique le jeu est absolument saisissant. Pour note, Infogrames est une société de jeu vidéo française qui s'était spécialisée dans l'adaptation de bandes-dessinées comme Astérix, Tintin, Les Schtroumpfs, Spirou. Et si l'on doit bien reconnaître une énorme qualité au studio, c'est bien la qualité des graphismes. Mais le meilleur, c'est que après leur première adaptation de jeu en 16Bit (à savoir Tintin au Tibet en 1994), comme tout bon graphiste leur style et leur technique évoluent avec le temps et je pense très sincèrement que l'animation et le travail derrière les graphismes en général dans ce jeu regroupe l'apogée du savoir-faire d'Infogrames. Les niveaux sont très colorés, les personnages et ennemis sont parfaitement bien dans l'esprit de la BD, les animations entre chaque niveaux font penser à un véritable album de la série.

Cette image résume à elle seule la fluidité de Luke !


Mais le point le mieux réussi c'est juste l'animation. Vous ne pouvez pas imaginer à quel point c'est remarquable, il faut y jouer pour y croire. Lucky Luke a la réputation de tirer plus vite que son ombre ? Eh bien, réputation tenue ! Luke peut tirer dans toutes les directions de manière très rapide (même tirer dans son dos, c'est très amusant à voir). Enfin bref, toutes les animations sont géniales, de Jolly Jumper aux Dalton, tout est superbement animé.

Continuons avec les éloges au niveau musical. C'est dingue mais avant ce test je n'avais pas rejoué au jeu depuis peut être un ou deux ans. Et pourtant je me souvenais parfaitement des premières musiques du jeu. En plus, nous sommes en fin de vie de la Super Nintendo, on la maîtrise à force cette machine ! Le MIDI n'a plus de secrets pour tout développeur qui s'attaque à la console. La qualité sonore est réellement superbe. Autant que les graphismes même, c'est dire ! Je ne compte plus les références à Ennio Morricone ou à la série animée de 1991. Les instruments se font reconnaître (J'adore notamment la présence de cloches dans certains niveaux qui me font penser au film Le Bon, La Brute et le Truand), l'ambiance est typiquement Far-West, ça respire tellement le Lucky Luke, on se demande ce qu'on va bien pouvoir écouter après pour éviter une transition trop brutale de sons. Franchement, mention spéciale !


Pour ce qui est de l'intrigue, ce n'est pas extraordinaire. On est bien loin d'Uncharted 2 mais je dois quand même reconnaître que ça a le mérite d'être fidèle à la BD. Les Dalton se sont échappés du pénitencier une fois de plus et d'autres gangsters font parler d'eux, la chasse est ouverte pour le tireur le plus rapide de l'Ouest.

Au niveau de la durée de vie, je n'ai jamais pu aller jusqu'au bout du niveau mais je peux affirmer qu'il y a au moins 5 niveaux. La durée de vie est rallongée de façon assez étrange par contre. En effet, vous commencez un niveau normalement, vous allez vers la droite, tout va bien, et un PNJ vous renvoie en arrière pour faire quelque chose ou récupérer un objet qui vous permettra de continuer. En gros, vous devez vous taper un grand nombre d'allers-retours dans ce jeu. Ceci-dit, les dites petites quêtes ont au moins le mérite d'être claires, comme trouver un piano qui ne jouera que si on trouve sa partition par exemple. Bon, cela rajoute un peu de durée de vie de manière maladroite mais ce n'est pas sur cela que je vais râler...



Le gameplay... Sur le papier, ça semble simple. Les flèches directionnelles pour se diriger, L et R pour bouger la caméra (pratique dans certaines situations), un bouton pour sauter, un pour courir et un pour tirer au revolver, tir d'ailleurs que vous pouvez effectuer dans toutes les directions. Le premier niveau pose les bases du gameplay et permet de se familiariser avec les contrôles. On va dire que je m'acharne sur le jeu mais là il l'a cherché ! La difficulté nom d'un Rantanplan ! Les ennemis sont cachés par des éléments du décor comme par exemple derrière une fenêtre ou un tonneau, et apparaissent au dernier moment pour nous tirer dessus. Pour la plupart il est facile de s'en débarrasser avec un tir, il suffit d'avoir de bons réflexes. Mais certains sont très difficiles à atteindre et dans ces cas là, mieux vaut fuir ! De même pour les sauts. En fait, la hitbox de Luke est très étroite, mais lorsque l'on saute l'animation nous montre des pieds en avant, ce qui n'est absolument pas pratique pour viser. J'ai dû tomber au moins quinze fois dans le fond du puit du niveau un en essayant de remonter...
C'est franchement bête pourtant car le jeu innove avec d'autres phases pour faire varier le gameplay. On se retrouve tantôt à dos de Jolly Jumper, tantôt dans un niveau en pseudo 3D avec une tornade, les boss à battre de manière différente lors de duels... Le jeu innove et rompt avec la monotonie d'un jeu de plate-forme traditionnel. Mais la difficulté est tellement absurde que cela ruine une bonne partie du plaisir de jeu. Même si la difficulté peut faire partie du charme d'un jeu comme dans un Ghouls'n Ghost par exemple, là c'est beaucoup trop. Des joueurs de l'époque m'ont même assuré que ce jeu était déjà super dur à l'époque. Rien que pour vous dire, dans les options du jeu, j'ai remarqué que le jeu était par défaut en mode difficile ! Sachant qu'il n'y a qu'un mode difficile et un mode facile, pas d'intermédiaire (et que le facile n'est pas si facile au passage)... cela ajoute au côté frustrant de la chose.


Ce niveau est excellent sur le concept mais tellement difficile... 

Pour conclure, je trouve que c'est un jeu vraiment magnifique et très travaillé au niveau de son ambiance générale, on sent qu'Infogrames apporte une réelle importance à ce point dans chacun de ses jeux. Toutefois, alors que je pouvais adorer Les Schtroumpfs sur Mega Drive malgré sa difficulté, là désolé mais c'est trop. Beaucoup trop... La difficulté qui fait la légende et la réputation d'Infogrames vient tout gâcher. Et ce n'est pas faute de le dire car une version remastérisée sortira quelques années plus tard sur Game Boy Advance avec quelques animations supplémentaires, des indices et surtout une difficulté revue à la baisse. Mais bon, je lui pardonne toutefois car l'esthétique du jeu est tellement soignée que je le range dans la catégorie des bons jeux. Franchement, même si c'est dur à en mourir, je recommande ce jeu ^_^ Bon pas autant que Starwing bien sûr mais il ne mérite pas de finir aux oubliettes pour autant.


Note JV.com : 15/20
Note moyenne des lecteurs JV.com : 13,5/20
Note Jeuxvidéo.fr : N/D
Note Gamekult.com : 6,6/10
Note Personnelle : 15/20

N'hésitez pas à faire part de votre ressenti sur ce jeu si vous y avez déjà joué, ou ce que vous avez pensé de la critique dans les commentaires ! :) 

1 commentaire:

  1. Étant fan de la bande dessinée, ce fut une obligation pour moi de découvrir le jeu. Je n’ai pas été déçue ! On a eu droit à un bon gameplay et je trouve que les graphismes étaient pas mal.

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