mardi 14 février 2017

L'Histoire d'Astérix en jeux vidéos - Episode 4

Rétrospective Astérix – 1983 à 2017

Tu es tombé dans le chaudron quand tu étais petit !

Les micro-ordinateurs gagent peu à peu du terrain, de sorte que la guerre des consoles qui faisait rage va donner naissance à deux autres guerres, la guerre des micro-ordinateurs et la guerre consoles contre micros. Et oui, les conflits de support ne datent pas du PC et du Mac, mais bien de l'époque Commodore, Amstrad et Sinclair ! Astérix étant bien lancé après sa première tentative, Astérix et la Potion Magique (cf épisode précédent), Coktel Vision passe la main à un jeune développeur anglais, Beam Software. Développeur entre-autre de la série des Choplifter et de Airwolf sur NES.

Épisode 4: Astérix and the Magic Cauldron – Multi Support – 1986.



A quelques mois d'intervalle sort Astérix and the Magic Cauldron. Le jeu est sortit sur 3 ordinateurs différents. L'Amstrad CPC 464, le Sinclair ZX Spectrum et le Commodore 64. Étrangement, chaque ordinateur a su se servir de ses points forts et faibles pour rendre le jeu très bon ! Explications en détail !


Le jeu est un genre d'Action-Aventure où vous dirigez Astérix dans une très grande carte découpée en tableaux, parti en quête des morceaux du chaudron magique. Coïncidence avec un autre jeu ? Si le but du jeu n'est pas sans rappeler la quête de la triforce dans le premier Zelda, le scénario est quant à lui bien différent !
Panoramix préparait sa légendaire potion magique quand Obélix vint lui demander une énième fois s'il pouvait en prendre. Suite à un nouveau refus, ce dernier frustré donna un coup de pied dans le chaudron. Ne connaissant pas sa force (une fois de plus), le chaudron décolla et se brisa en plusieurs morceaux !




Il vous incombe donc la difficile tâche de récupérer les morceaux du précieux chaudron de Panoramix ! Un scénario original puisqu'il n'est tiré d'aucun album ou film. Un peu étrange au passage quand on sait que Panoramix a justement plusieurs marmites en réserves, et qu'il n'a jamais spécifié qu'il fallait un chaudron spécial pour préparer la potion ! Preuve en est dans le dernier Astérix Le Domaine des Dieux ! Bon, ce n'est pas si grave, au moins on a un scénario original, ce qui est difficile à faire avec une telle licence.
Amstrad CPC 464
Commodore 64
Sinclair ZX Spectrum

Le jeu commence au village gaulois que nous connaissons bien. Vous incarnez Astérix tout au long du jeu, mais vous êtes également accompagné d'Obélix qui vous suit. Vous devrez fouiller le village, la forêt, les camps romains et ... Rome ... La magie des développeurs, tout ça ...

Au niveau gameplay, les flèches directionnelles servent à vous déplacer sur la carte et le bouton action sert à utiliser le seul item utilisable : la gourde de potion magique. Et oui LA gourde, car il n'y en a qu'une seule alors ne l'utilisez pas bêtement !





Lorsque vous croisez un ennemi (un sanglier ou un romain), le jeu passe du action-aventure à un mode jeu de combat ! Le bouton d'action sert alors à taper et selon la flèche directionnelle, vous ferez différents coups. Le bas permet d'effectuer une balayette, droite ou gauche effectue un direct et le haut permet l'uppercut avec lequel les romains font leur baptême de l'air. Les barres de vies se trouvent de chaque côté du cadre de combat et remontent automatiquement après chaque combat.




Pour perdre une vie, il faut soit se faire battre contre un ennemi, soit tomber d'hypoglycémie. Vous avez 5 vies, et des sangliers un peu partout, ce qui vous laisse tout de même une grande marge de manœuvre !


     
     
Une belle baffe à la gauloise !
L'aspect Zelda est justifié avec la présence de villes et
de PNJ , très joli et réussi.

Au niveau graphique, chaque version a sa particularité.

- La version Amstrad ne dispose pas d'une très grande fluidité ni de graphismes très détaillés mais offre une palette de couleurs très large, cela rend le jeu un peu plus agréable à regarder et pousse à continuer.

- La version Spectrum n'est pas très colorée ( elle dispose d'une palette de couleurs très flashy), mais propose des décors et sprites très détaillés et plus fluides que la version Amstrad.

- La version Commodore dispose d'une palette de couleurs large mais plutôt pâles, mais le jeu est rattrapé par sa fluidité hors normes. Une sorte de mix des versions Amstrad et Spectrum.

D'ailleurs, tant qu'à parler du niveau graphique, saviez-vous que comme Astérix n'avait pas un rayonnement international très important, le jeu fut transformé en Ardok the Barbarian aux États-Unis ? Il y a quelques différences graphiques avec les personnages notamment et le nombre de pièces de chaudron passe de 8 à 7.


                                                  Un bon vieux barbare comme on les aime.

Le niveau sonore, les version Amstrad et Spectrum souffrent hélas ici d'un terrible désavantage, il n'y a aucun son ni musique... Ce qui est franchement dommage car la version Commodore dispose de musiques entraînantes et parfaitement dans la norme ! Certes il n'y a pas de bruitages mais les musiques sont tellement bien que ce n'est vraiment pas un souci !

L'interface affiche en haut vos points accumulés (augmentent avec le nombre de pièces de chaudron ou de romains vaincus mais aussi avec des items secondaires comme des pommes ou des sesterces), vos vies symbolisées par un petit Astérix, vos items importants (à savoir la gourde de potion et la clé du donjon), vos pièces de chaudron et vos sangliers qui baissent avec le temps. Attention donc à ne pas mourir de faim, ce serait stupide !

Au niveau de la durée de vie, si on s'y prend de manière totalement hasardeuse, cela peut prendre des heures à finir le jeu, mais si on connaît les emplacements de chaque morceau du chaudron, le jeu est parfaitement finissable entre 15 et 20 minutes. Ce qui amène un autre gros problème de l'époque, l'absence totale de sauvegarde et de mot de passe, ce qui oblige de faire le jeu d'un coup, ce qui peut paraître démoralisant à première vue.

Mais alors que le jeu a une mécanique très bien pensée et que chaque version se vaut largement graphiquement, il est toutefois décevant de voir que chaque version ne propose comme écran de fin qu'un simple ''Congratulations'' clignotant.

Que faut-il retenir donc ? Déjà que quel que soit le support, le jeu est bien mieux finalisé que son prédécesseur, les seuls points noirs du jeu sont l'absence de sons pour deux versions sur trois et une difficulté assez hasardeuse. Si l'on se concentre sur la version Commodore exclusivement, on peut ranger Astérix and the Magic Cauldron dans la catégorie des bons jeux ! Les deux autres dans la catégorie moyenne.

À suivre.



Fiche Technique :
Nom : Astérix and the Magic Cauldron
Date de sortie en France : 1986
Éditeur : Beam Software
Développeur : Melbourne House
Intérêt en ludothèque : 4/5
Intérêt en Collection : 4/5
Côte : 5 à 10€ en loose
          10 à 20€ complet

Sources : 
- 101Hardcore_Gaming.net, article Astérix.
- Astérix.com, section le musée des jeux vidéos

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