mardi 7 mars 2017

L'Histoire d'Astérix en jeux vidéos - Episode 7

Rétrospective Astérix – 1983 à 2017

Insert coin to play!

Après avoir exploré les premières consoles de salon et l'âge d'or des micro-ordinateurs, Astérix a connu une petite phase sur borne d'arcade. Ce support étant toujours indétrônable à l'époque (et même encore aujourd'hui notamment au Japon), il était le moyen privilégié de porter une licence à succès sans se risquer de se casser les dents. Et les bons exemples sont nombreux ! Les Simpsons, les Tortues Ninja, Star Wars, Superman, etc. C'est donc au tour de nos deux compères de s'y essayer !

Épisode 7 : Astérix – Arcade – 1991.




Développé par le désormais studio culte Konami, c'est sur arcade que le village gaulois va connaître son plus grand succès vidéoludique ! Pour continuer de surfer sur sa vague de beat-them-up de qualité (Les Simpsons, Teenage Mutant Ninja Turtles), Konami remet le couvert et décide de prendre pour licence le numéro un des icônes françaises : Astérix. N'ayant étrangement jamais foulé le sol américain, le jeu connaîtra un incroyable succès au Japon et en Europe (enfin, surtout en France tant le jeu est parfait). La raison serait que le marché américain des jeux d'arcades était plus porté sur les jeux se jouant entre quatre et six joueurs, alors qu'Astérix ne pouvait supporter que deux joueurs. Argument peu logique quand on sait qu'à part incarner Astérix ou Obélix, les autres personnages ne sont généralement pas sur le devant de la scène.



Par où commencer lorsqu'il s'agit de revenir sur ce jeu ? Premièrement, il faut absolument souligner le niveau graphique du jeu qui est exceptionnel. Le moteur physique emprunte beaucoup à celui des deux gros autres succès de Konami sur arcade, à savoir les simpsons et les tortues ninja. Toutefois, l'univers est beaucoup plus coloré, chatoyant et vivant. Pour commencer, il faut reconnaître que la modélisation de tous les personnages, des héros aux ennemis en passant par les personnages en arrière-plan, est fantastique. Les mimiques des personnages sont très fidèles au dessin d'Albert Uderzo, on y retrouve toute la bonne humeur et l'humour de la BD rien qu'en voyant les sprites animés. Du pur bonheur.

Ça respire tellement l'esprit d'Astérix, on aurait presque l'impression de tourner les pages d'une BD.

Vous commencez le jeu au village gaulois pour repousser une énième invasion romaine sur une musique qui rappelle fortement le thème d'Astérix et la Surprise de César. La borne arbore fièrement deux sticks, chacun équipés de deux boutons. Un pour sauter et un pour frapper. Mais le jeu n'est pas aussi simple qu'un bête Double Dragon. En fonction des manœuvres exécutées, fous pourrez enchaîner plusieurs types de coups. Petites baffes, uppercut, se servir d'un romain comme marteau, l'envoyer balader, bref un éventail de coups très large et riche. Ce qui permet de revenir sur le niveau graphique, c'est exactement comme une de ces scènes de batailles contre les romains de la bande-dessinée, sauf qu'ici c'est animé.


Les ennemis, les animations, les décors, tout dans ce jeu est magnifique visuellement !

Au niveau sonore, ce sont tous les compositeurs des grands succès de Konami qui se sont mit ensemble pour recréer l'ambiance que l'on retrouve dans les dessins-animés (ce qui explique la ressemblance avec Astérix est là ! ). Les bruitages sont bien cartoonesques et ne rendent pas le jeu barbant pour autant, c'est parfaitement adapté à l'univers.

Des contrôles originaux et intuitifs, des graphismes géniaux même pour de l'arcade, des musiques géniales, mais ce n'est pas tout ! Le jeu regorge d'inventivité au niveau de sa durée de vie. Ici, il n'y a pas un scénario principal mais six aventures différentes qui correspondent aux niveaux. Et cerise sur le gâteau, elles sont en français (autant le souligner, un jeu d'arcade de cette époque en français était rarissime).

Si tout cela ne vous suffit pas, qu'est-ce qu'il vous faudra ?!

Plein d'univers différents tirés des albums de la BD, ce qui signifie donc des niveaux variés ! Les niveaux sont tout aussi travaillés que les personnages. En partant du village gaulois au Colisée de Rome, tout a été soigné jusque dans les moindres détails. De plus, les niveaux font preuve d'une grande inventivité pour leur présentation ! Combats sur tapis volant, utilisation de chariots, à la nage, tout est bon pour rappeler la BD. Sans compter que la durée de vie se trouve encore plus allongée par la présence de deux mini-jeux bonus, une course de char et un éclate-tonneaux. De quoi avoir quelques bonnes heures de jeu sans jamais perdre en plaisir.

On voyage toujours avec Astérix. Mais les moyens de transports surprennent toujours un peu...

Sans compter que l'intelligence artificielle a su être bien gérée. Les romains ne sont pas trop stupides et les boss proposent une difficulté progressive qui s'adapte à la progression du niveau du joueur. Plus vous irez loin, plus vous devrez vous attendre à de la résistance de la part de l'envahisseur (c'est un comble !).


Bien mieux que du Track & Field remit au goût du jour !

Pour conclure, après une période plutôt médiocre offerte par Atari et Coktel Vision, Konami effectue un retour en force avec la licence pour proposer un superbe sans-fautes. Graphiquement, musicalement, au niveau des contrôles, de la durée de vie, du scénario, ce jeu est parfait. Même encore aujourd'hui, il n'a pas prit une ride. Et rien que d'entendre César admettre sa défaite de vive voix à la fin du jeu le prouve. Probablement une des meilleures adaptations d'Astérix en jeu vidéo et également une grande page de l'Histoire des jeux vidéos.

À suivre.



Fiche Technique :
Nom : Astérix 
Date de sortie en France : 1991
Éditeur : Konami
Développeur : Konami
Intérêt en ludothèque : 5/5
Intérêt en Collection : 5/5
Côte : 120 à 200€ en loose

Sources : 
101Hardcore_Gaming.net, article Astérix.
Astérix.com, section le musée des jeux vidéos

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